Le bruit peut-il nuire à la santé ?

Le bruit, source de stressPlus de cas de maladies cardiovasculairesD&eacute;tresse psychologique variableAcouph&egrave;nes et perte auditiveLes bienfaits du &laquo; silence &raquo;Comment passer un test auditif ?&Eacute;dith Landreville n&rsquo;en pouvait plus des avions qui volaient constamment au-dessus de chez elle, &agrave; Saint-Charles-Borrom&eacute;e, une ville situ&eacute;e dans la r&eacute;gion de Lanaudi&egrave;re. Au printemps, il y a plus ou moins cinq ans, un pilote donnant des formations est venu s&rsquo;installer au petit a&eacute;roport de la municipalit&eacute; voisine.&laquo; L&rsquo;avion d&eacute;collait, tournait au-dessus de ma maison et atterrissait&hellip; tout au long de la journ&eacute;e, sept jours sur sept, explique la retrait&eacute;e. Certaines journ&eacute;es, un avion passait aux six minutes ! &raquo; Il arrivait m&ecirc;me que des all&eacute;es et venues se fassent entendre d&egrave;s 5 ou 6 h du matin et jusqu&rsquo;&agrave; plus de 23 h, la r&eacute;veillant ou l&rsquo;emp&ecirc;chant de dormir.Son histoire se termine bien, puisque la direction de l&rsquo;a&eacute;roport a pris ses plaintes au s&eacute;rieux. Les pistes ont &eacute;t&eacute; reconfigur&eacute;es au bout de six mois. &laquo; J&rsquo;ai retrouv&eacute; ma qui&eacute;tude. Je n&rsquo;aurais pas pu endurer &ccedil;a plus longtemps &raquo;, affirme-t-elle, empathique aux gens vivant des situations similaires en permanence.Un monde de plus en plus bruyantLes bruits environnants peuvent prendre bien des formes. &Eacute;dith Landreville, par exemple, constate que sa municipalit&eacute; de banlieue, choisie &agrave; l&rsquo;&eacute;poque pour son calme, est de plus en plus bruyante, qu&rsquo;il y vole des avions ou non. De nouveaux quartiers sont en chantier, tandis que des arbres &ndash; des isolants acoustiques naturels &ndash; ont &eacute;t&eacute; coup&eacute;s.&laquo; Des donn&eacute;es montrent que nos environnements sont plus bruyants qu&rsquo;avant &raquo;, confirme Tony Leroux, professeur titulaire &agrave; l&rsquo;&Eacute;cole d&rsquo;orthophonie et d&rsquo;audiologie de la Facult&eacute; de m&eacute;decine de l&rsquo;Universit&eacute; de Montr&eacute;al. La quantit&eacute; de v&eacute;hicules sur les routes ne cesse d&rsquo;augmenter, tandis que les heures de pointe sont plus longues, entre autres.Or, l&rsquo;accumulation de tous ces sons affecte votre sant&eacute;&hellip; et pas seulement auditive.Le bruit, source de stressLe bruit &ndash; par exemple celui d&rsquo;un avion qui passe au-dessus de votre t&ecirc;te ou d&rsquo;un ballon qui &eacute;clate &ndash; est interpr&eacute;t&eacute; par votre corps comme un signal de danger et va &laquo; g&eacute;n&eacute;rer une r&eacute;ponse de stress &raquo;, pr&eacute;cise Tony Leroux.C&rsquo;est physiologique. &laquo; &Ccedil;a accro&icirc;t la circulation sanguine dans les parties du corps importantes dans le contexte d&rsquo;une r&eacute;action de protection &raquo;, explique-t-il. R&eacute;sultat : hausse de la pression art&eacute;rielle et des battements cardiaques, ainsi que de la tension musculaire.Cette r&eacute;action inn&eacute;e fait partie de notre h&eacute;ritage des premiers humains, qui en d&eacute;pendaient pour leur survie, pour fuir un danger ou affronter une menace. Elle est naturelle et, surtout, in&eacute;vitable. Et c&rsquo;est &laquo; tant mieux &raquo;, lance l&rsquo;expert, qui rappelle l&rsquo;importance de r&eacute;agir &agrave; l&rsquo;environnement qui nous entoure pour nous prot&eacute;ger.Tellement de bruits qu&rsquo;on les oublieCe qui est moins normal, selon Tony Leroux, c&rsquo;est que nos environnements modernes sont si bruyants que nous ne r&eacute;alisons plus vraiment que notre corps est en &eacute;tat quasi constant de stress.&laquo; Le meilleur exemple que j&rsquo;ai dans la vie quotidienne, c&rsquo;est quand on est dans une cuisine et que, tout &agrave; coup, le frigo s&rsquo;arr&ecirc;te &raquo;, illustre-t-il. Une impression de soulagement vous habite alors, et peut-&ecirc;tre m&ecirc;me que vos &eacute;paules s&rsquo;abaissent. La r&eacute;action de stress &eacute;tait pr&eacute;sente, mais vous ne vous en rendiez pas compte.Et attention : l&rsquo;habituation psychologique &ndash; qui fait dire &agrave; une personne voisine d&rsquo;une voie ferr&eacute;e qu&rsquo;elle n&rsquo;entend plus les trains, par exemple &ndash; est une chose diff&eacute;rente. &laquo; On peut s&rsquo;habituer psychologiquement, mais la r&eacute;action physiologique de stress, elle, on ne s&rsquo;y habitue jamais &raquo;, souligne l&rsquo;expert.Plus de cas de maladies cardiovasculairesCette r&eacute;action physiologique, pr&eacute;sente de mani&egrave;re chronique, m&ecirc;me &agrave; un faible niveau, peut avoir des cons&eacute;quences &agrave; long terme, comme l&rsquo;explique Tony Leroux. Des effets sur la sant&eacute; cardiovasculaire ont &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;s de fa&ccedil;on convaincante.&laquo; Le c&oelig;ur va battre un petit peu trop vite tout le temps, la pression art&eacute;rielle va toujours &ecirc;tre un peu trop &eacute;lev&eacute;e &raquo;, d&eacute;taille-t-il. Les recherches r&eacute;v&egrave;lent des proportions d&rsquo;infarctus plus grandes dans les populations expos&eacute;es aux bruits que dans celles qui ne le sont pas, ainsi que des probl&egrave;mes chroniques, comme l&rsquo;hypertension art&eacute;rielle et des accidents vasculaires c&eacute;r&eacute;braux.Cela dit, tous les individus ne sont pas &eacute;galement affect&eacute;s. Les travailleurs expos&eacute;s &agrave; beaucoup de bruit offrent un bon exemple de cette variabilit&eacute;. Ceux qui ne le tol&egrave;rent pas demeurent rarement en poste longtemps, d&rsquo;apr&egrave;s Tony Leroux. Le professeur souligne qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;ailleurs d&rsquo;un biais dans les &eacute;tudes. Comme celles-ci doivent &ecirc;tre men&eacute;es sur de longues p&eacute;riodes, les personnes moins tol&eacute;rantes sont sous-repr&eacute;sent&eacute;es. &laquo; Les travailleurs qui restent en poste 30 ou 40 ans sont souvent les personnes qui ont une g&eacute;n&eacute;tique et une sant&eacute; physique plus robustes &raquo;, indique-t-il.D&rsquo;autres effets potentielsInterrog&eacute; quant aux possibles autres cons&eacute;quences physiologiques attribuables &agrave; l&rsquo;exposition aux bruits de l&rsquo;environnement, Tony Leroux soul&egrave;ve plut&ocirc;t les doutes qui existent. Il cite notamment le lien potentiel avec le diab&egrave;te. &laquo; Mais il n&rsquo;y a pas de d&eacute;monstration assez solide de &ccedil;a &raquo;, nuance-t-il.Un cas plus probable est celui du stress chronique et de ses impacts, selon l&rsquo;expert. &laquo; Un niveau de cortisol toujours trop &eacute;lev&eacute;, &ccedil;a a tendance &agrave; faire diminuer les d&eacute;fenses immunitaires. Donc, on peut y associer, dans des situations de stress chronique, l&rsquo;apparition d&rsquo;autres maladies li&eacute;es. &raquo;Or, prouver scientifiquement que le stress chronique est induit par le bruit de l&rsquo;environnement ne repr&eacute;sente pas une mince t&acirc;che, puisqu&rsquo;il peut &ecirc;tre provoqu&eacute; ou accentu&eacute; par de multiples facteurs et circonstances.D&eacute;tresse psychologique variableDifficile pour &Eacute;dith Landreville d&rsquo;&eacute;valuer les effets du passage incessant d&rsquo;avions sur sa sant&eacute; physique. Mais, assur&eacute;ment, son moral, son humeur et son sentiment de bien-&ecirc;tre g&eacute;n&eacute;ral ont &eacute;t&eacute; durement touch&eacute;s.&laquo; L&rsquo;autre d&eacute;monstration [des cons&eacute;quences du bruit] qui est assez solide, c&rsquo;est le fait de ressentir que sa qualit&eacute; de vie est r&eacute;duite &raquo;, &eacute;nonce Tony Leroux. Chez certaines personnes, cela peut m&ecirc;me entra&icirc;ner ou accentuer des probl&egrave;mes de sant&eacute; mentale comme la d&eacute;pression. &laquo; Cet effet-l&agrave; est plus variable dans une population que les effets sur la sant&eacute; cardiovasculaire &raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;expert.De fait, plusieurs circonstances influencent le mal-&ecirc;tre, par exemple si le d&eacute;rangement sonore nuit au sommeil. Le sentiment d&rsquo;impuissance devant le probl&egrave;me et le constat qu&rsquo;il est impossible de contr&ocirc;ler la situation ou d&rsquo;y &eacute;chapper constituent &eacute;galement des moteurs importants. Tony Leroux cite l&rsquo;exemple d&rsquo;une personne habitant pr&egrave;s d&rsquo;une autoroute et d&rsquo;un a&eacute;roport qui n&rsquo;aurait pas les moyens financiers de d&eacute;m&eacute;nager et de vivre dans un milieu moins bruyant.Acouph&egrave;nes et perte auditiveQu&rsquo;en est-il de vos oreilles ? Un niveau de bruit de 70 d&eacute;cibels (dB) et moins n&rsquo;engendre aucun risque connu sur la sant&eacute; auditive, d&rsquo;apr&egrave;s Sant&eacute; Canada.Au-del&agrave; de ce seuil, l&rsquo;exposition devrait &ecirc;tre modul&eacute;e. Par exemple, un appareil &eacute;mettant 90 dB, comme une tondeuse &agrave; essence, devrait &ecirc;tre utilis&eacute; tout au plus deux heures et demie, au risque que son bruit nuise &agrave; votre sant&eacute; auditive. Et qu&rsquo;en est-il d&rsquo;un concert, rarement sous les 110 dB ? Il ne devrait pas durer plus d&rsquo;une minute et demie&hellip; D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de porter des bouchons si vous assistez &agrave; un spectacle de musique.L&rsquo;acouph&egrave;ne temporaire ou permanent ainsi que la perte auditive constituent les cons&eacute;quences les plus courantes. Les deux se produisent d&rsquo;ailleurs souvent simultan&eacute;ment, selon Alexis Pinsonnault-Skvarenina, audiologiste, chercheur postdoctoral &agrave; l&rsquo;&Eacute;cole de technologie sup&eacute;rieure (ETS) et charg&eacute; de cours &agrave; l&rsquo;&Eacute;cole de r&eacute;adaptation de la Facult&eacute; de m&eacute;decine de l&rsquo;Universit&eacute; Laval.Une grande &eacute;tude pancanadienne publi&eacute;e en 2019 par Statistique Canada a d&eacute;montr&eacute; que 60 % des adultes canadiens ont d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sent&eacute; une perte auditive, un acouph&egrave;ne ou les deux au cours d&rsquo;une seule ann&eacute;e.L&rsquo;acouph&egrave;ne temporaire : un drapeau rougeTonalit&eacute; ou silement, bourdonnement, grondement, gr&eacute;sillement semblable &agrave; celui d&rsquo;un poste de radio ou m&ecirc;me bruit de cigales dans une ou les deux oreilles, l&rsquo;acouph&egrave;ne poss&egrave;de de multiples visages. Le stress, certains m&eacute;dicaments ou encore les troubles d&rsquo;articulation de la m&acirc;choire font partie des nombreuses causes de ce ph&eacute;nom&egrave;ne.Or, &laquo; la vaste majorit&eacute; des acouph&egrave;nes viennent d&rsquo;un probl&egrave;me d&rsquo;audition &raquo;, indique Alexis Pinsonnault-Skvarenina. Ils sont occasionn&eacute;s, entre autres, par un &laquo; traumatisme &raquo;, par exemple un grand bruit soudain pr&egrave;s du canal auditif. Mais en g&eacute;n&eacute;ral, ils apparaissent &agrave; force d&rsquo;une trop longue exposition &agrave; des bruits environnants forts.L&rsquo;acouph&egrave;ne est souvent temporaire&hellip; ce qui ne veut pas dire qu&rsquo;il est sans gravit&eacute;. &laquo; Avant les ann&eacute;es 2010, environ, on pensait que lorsque l&rsquo;acouph&egrave;ne temporaire partait, il n&rsquo;y avait pas de cons&eacute;quences, mentionne l&rsquo;audiologiste. Nous savons maintenant que ce n&rsquo;est pas vrai. Un acouph&egrave;ne, m&ecirc;me temporaire, indique que notre syst&egrave;me auditif a &eacute;t&eacute; endommag&eacute;, probablement de fa&ccedil;on permanente. &raquo;C&rsquo;est aussi vrai pour le bourdonnement ou cette tonalit&eacute; aga&ccedil;ante que vous entendez apr&egrave;s un concert. &laquo; &Ccedil;a ne veut pas dire que vous aurez une perte auditive imm&eacute;diate, mais &ccedil;a s&rsquo;accumule &raquo;, explique-t-il.Selon l&rsquo;enqu&ecirc;te de Statistique Canada mentionn&eacute;e plus haut, 37 % des adultes canadiens ont souffert d&rsquo;un acouph&egrave;ne au cours d&rsquo;une seule ann&eacute;e. Or, chez les plus jeunes, &acirc;g&eacute;s de 19 &agrave; 29 ans, ce taux augmentait &agrave; 46 %.Cela dit, une perte auditive peut survenir sans la pr&eacute;sence de ce signal d&rsquo;alarme. &laquo; On n&rsquo;a pas encore trouv&eacute; de m&eacute;canisme qui explique ces diff&eacute;rences-l&agrave; &raquo;, ajoute l&rsquo;audiologiste.Des cons&eacute;quences psychologiques et socialesLe d&eacute;rangement constant d&rsquo;un acouph&egrave;ne ou l&rsquo;effort n&eacute;cessaire pour suivre des conversations en cas de perte auditive, surtout dans des environnements bruyants, contribue &agrave; une certaine fatigue, selon Alexis Pinsonnault-Skvarenina.&laquo; Ce n&rsquo;est pas la majorit&eacute;, mais il y a des gens qui vont &eacute;viter certaines situations &raquo;, ajoute-t-il, notamment les soupers au restaurant ou les &eacute;v&eacute;nements durant lesquels plusieurs conversations se tiennent simultan&eacute;ment. Des personnes pourraient s&rsquo;isoler ou d&eacute;velopper une forme d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;. &laquo; La d&eacute;pression, parfois, peut y &ecirc;tre associ&eacute;e&hellip; bien qu&rsquo;il y ait d&rsquo;autres facteurs ou situations de vie qui contribuent &agrave; tout &ccedil;a. &raquo;Les bienfaits du &laquo; silence &raquo;Si le bruit peut s&rsquo;av&eacute;rer si n&eacute;faste, le silence est-il bienfaisant ? Oui, et il est n&eacute;cessaire pour r&eacute;cup&eacute;rer de la fatigue auditive. Cela dit, Tony Leroux pr&eacute;f&egrave;re parler du pouvoir d&rsquo;une ambiance sonore plaisante, laquelle varie beaucoup d&rsquo;un individu &agrave; l&rsquo;autre.&laquo; Ce qu&rsquo;on appelle le silence de la campagne ou de la nature, ce sont les chants des oiseaux, un ruisseau qui coule&hellip; mais ce n&rsquo;est pas totalement silencieux &raquo;, souligne-t-il. Chez certaines personnes, le silence est parfois associ&eacute; &agrave; des sentiments d&rsquo;isolement, d&rsquo;angoisse ou d&rsquo;anxi&eacute;t&eacute;. &laquo; Ce n&rsquo;est pas n&eacute;cessairement toujours positif. &raquo;Alexis Pinsonnault-Skvarenina arrive aussi &agrave; cette conclusion. &laquo; Le silence complet entra&icirc;ne une augmentation de la perception de l&rsquo;acouph&egrave;ne, illustre-t-il. &Ecirc;tre entour&eacute; d&rsquo;une ambiance sonore agr&eacute;able et douce permet de masquer l&rsquo;acouph&egrave;ne et d&rsquo;en r&eacute;duire le d&eacute;rangement. &raquo;M&ecirc;me au moment de s&rsquo;endormir, le silence ne fait pas non plus l&rsquo;unanimit&eacute;. Certaines personnes dorment mieux avec ce qu&rsquo;on appelle un &laquo; bruit blanc &raquo; et se procurent des appareils simulant le son des vagues, de la pluie ou produisant un l&eacute;ger bourdonnement.Ces machines ne sont pas contre-indiqu&eacute;es, m&ecirc;me pour les b&eacute;b&eacute;s, selon l&rsquo;audiologiste. &laquo; La limite s&eacute;curitaire pour &eacute;viter une perte auditive, c&rsquo;est 75 d&eacute;cibels pendant huit heures, dit-il. Mais pour un enfant, on ne veut pas que &ccedil;a soit trop fort. Je ne recommanderais pas plus que 50 ou 60 dB, ce qui commence d&eacute;j&agrave; &agrave; &ecirc;tre &eacute;lev&eacute;. &raquo; Il conseille aussi de placer l&rsquo;appareil le plus loin possible du lit.En d&rsquo;autres mots, un environnement sonore paisible pour vous &ndash; qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du silence complet ou non &ndash; devrait primer. &laquo; &Ccedil;a va susciter des &eacute;motions positives &raquo;, assure Tony Leroux. Tout le contraire des sons et bruits agressants qui nuisent &agrave; votre bien-&ecirc;tre, voire &agrave; votre c&oelig;ur et &agrave; votre ou&iuml;e.Comment passer un test auditif ?En cas de perte auditive ou d&rsquo;acouph&egrave;ne qui s&rsquo;&eacute;ternise, la premi&egrave;re chose &agrave; faire est d&rsquo;en parler avec un m&eacute;decin, puisque vous aurez habituellement besoin d&rsquo;une ordonnance pour consulter un audiologiste et passer un examen auditif. &laquo; Les d&eacute;lais varient d&rsquo;une r&eacute;gion &agrave; l&rsquo;autre et d&rsquo;un h&ocirc;pital &agrave; l&rsquo;autre, indique Alexis Pinsonnault-Skvarenina. Sinon, on peut le faire au priv&eacute; sans [ordonnance]. &raquo;L&rsquo;examen auditif (ou &eacute;valuation de l&rsquo;audition) permet d&rsquo;&eacute;tablir la cause et le degr&eacute; de la perte auditive, puis de mettre en place des moyens pour pallier le probl&egrave;me, par exemple l&rsquo;usage d&rsquo;un appareil. Il se distingue du d&eacute;pistage auditif, qui d&eacute;termine seulement s&rsquo;il y a une perte auditive ou non. &laquo; Plusieurs cliniques offrent des d&eacute;pistages auditifs gratuits, mais ce ne sont pas des &eacute;valuations &raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;audiologiste.&Agrave; lire aussi : Comment vous prot&eacute;ger des bruits de votre environnement ? et nos tests de bouchons d&rsquo;oreilles et de casques antibruit pour enfants

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