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Alain Brunet: Une vie dédiée à améliorer le sort de ses prochains (1re partie)

Article d'un partenaire

Par Fédération des coopératives funéraires du Québec Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 31 mai 2024 Photo: Jessica Garneau

Photo: Jessica Garneau

Docteur en psychologie, reconnu mondialement pour ses recherches sur le stress post-traumatique, Alain Brunet aide à alléger la souffrance des personnes affectées par un événement traumatisant.

Tous les deuils ne sont pas égaux en termes de souffrance. Qu’est-ce qui les différencie? 

Dans le domaine de la perte, quand la mort est prévisible, le type de deuil est plus conventionnel. Les symptômes d’abattement, de découragement, de tristesse, de chagrin sur un fond dépressif sont normaux. Ça peut durer un an. Mais là encore, ça dépend de plusieurs facteurs : la personnalité de l’endeuillé, le lien avec la personne décédée, les circonstances du décès et les répercussions sur le quotidien. Lorsqu’une personne proche ou importante dans notre vie décède, il y a une cascade de conséquences stressantes qui peuvent survenir. Si elles sont multiples et majeures, ça peut nous envahir.

Ensuite, il y a les deuils plus compliqués. Par exemple, découvrir le décès d’un être cher dans des circonstances choquantes en entrant à la maison, ou encore apprendre qu’un proche a été victime d’un acte criminel, ce sont des deuils très durs et très traumatiques. Certains réagissent en transformant la chambre du défunt en petit mausolée, et la situation peut s’étendre sur plus d’un an. La plupart du temps, une aide professionnelle est requise. Et souvent, ce sont des membres bienveillants de leur entourage qui vont les mettre sur cette voie.

Certaines personnes croient que si elles arrêtent d’avoir mal, elles trahissent la personne décédée. Il faut redéfinir notre rapport à la souffrance. Il y a tout un travail à faire sur l’ambivalence avant de se permettre d’aller mieux. 

On peut donc dire que les réactions au deuil peuvent être normales, prolongées ou compliquées, dépendamment de la situation et de l’individu.

Quelles sont les caractéristiques d’un stress post-traumatique?

Lorsqu’on parle d’un stress post-traumatique, la caractéristique la plus courante est une confrontation brutale et inattendue avec la mort. Ça peut être celle d’un proche, d’une autre personne ou même la nôtre quand on passe près de mourir lors d’un accident, par exemple. Cette confrontation brutale et inattendue laisse une espèce d’empreinte en nous, avec une coloration plus anxieuse due au fait qu’on craint que le traumatisme se produise à nouveau.

La principale réaction au traumatisme est le cauchemar répétitif qu’on peut faire une à deux fois par semaine, et même parfois plus, dans certains cas. Un cauchemar répétitif est un signal que notre cerveau essaie de digérer une expérience, mais qu’il n’y arrive pas. Alors il recommence et recommence encore et reste pris dans une espèce de boucle de laquelle il n’arrive pas à sortir. 

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