Prêts hypothécaires et travailleurs autonomes : des conditions plus serrées pour être admissible.

Qu&rsquo;ils soient incorpor&eacute;s ou non, les travailleurs autonomes sont g&eacute;n&eacute;ralement scrut&eacute;s &agrave; la loupe par les institutions financi&egrave;res lorsque vient le temps de demander un pr&ecirc;t hypoth&eacute;caire. Pourquoi ? Principalement parce que leurs revenus sont moins stables que ceux des salari&eacute;s et qu&rsquo;ils sont leur propre employeur. De leur c&ocirc;t&eacute;, les salari&eacute;s peuvent prouver leur r&eacute;mun&eacute;ration sans difficult&eacute; en fournissant des talons de paie r&eacute;cents.Avec plus de 500&thinsp;000 travailleurs autonomes au Qu&eacute;bec en 2023 et 2,6 millions au pays selon Statistique Canada, cette client&egrave;le a pourtant besoin de pr&ecirc;ts hypoth&eacute;caires au m&ecirc;me titre que les employ&eacute;s. Mais les banques peuvent rechigner &agrave; leur en accorder, surtout dans certaines situations. Par exemple, un entrepreneur qui se verserait un bas salaire depuis quelques ann&eacute;es afin de soutenir sa compagnie serait nettement d&eacute;savantag&eacute;, et ce m&ecirc;me si ses affaires se portent bien.Alors, comment &ecirc;tre bien vu des institutions financi&egrave;res ?&Agrave; lire aussi : Hypoth&egrave;ques sur 30 ans : de plus petites mensualit&eacute;s, de plus gros int&eacute;r&ecirc;tsConfirmer des revenus suffisantsPour pouvoir se qualifier, un travailleur autonome devra &ecirc;tre en activit&eacute; depuis au moins deux ans et d&eacute;tenir un tr&egrave;s bon dossier de cr&eacute;dit. La moyenne du revenu sera calcul&eacute;e sur la base des deux &agrave; trois ann&eacute;es ant&eacute;rieures, avis de cotisation &agrave; l&rsquo;appui. On doit &eacute;galement &ecirc;tre &agrave; jour dans ses paiements d&rsquo;imp&ocirc;t.Pour augmenter vos chances, il est possible de majorer le revenu net indiqu&eacute; au pr&ecirc;teur en y ajoutant un montant de 15 %. &laquo; Cela repr&eacute;sente les montants utilis&eacute;s pour couvrir certaines d&eacute;penses li&eacute;es au travail autonome, comme les frais de bureau, de transport, etc. &raquo;, pr&eacute;cise John Fucale, vice-pr&eacute;sident senior, Relations courtiers, chez Multi-Pr&ecirc;ts. Ces frais entrent dans les d&eacute;penses professionnelles, mais elles servent concr&egrave;tement &agrave; payer des factures li&eacute;es &agrave; votre activit&eacute; professionnelle. &laquo; Un courtier peut vous aider &agrave; monter ce genre de dossier &raquo;, ajoute le sp&eacute;cialiste.S&rsquo;il r&eacute;pond aux crit&egrave;res, un travailleur autonome pourrait emprunter jusqu&rsquo;&agrave; 80 % du prix de la propri&eacute;t&eacute; sans assurance (du type SCHL), et jusqu&rsquo;&agrave; 95 % avec une assurance, au m&ecirc;me titre qu&rsquo;un salari&eacute;.&Agrave; lire aussi : Hypoth&egrave;que: comment tirer profit des baisses de tauxDes revenus d&eacute;clar&eacute;s insuffisantsMais qu&rsquo;advient-il si les revenus d&eacute;clar&eacute;s sont consid&eacute;r&eacute;s comme insuffisants pour demander un pr&ecirc;t hypoth&eacute;caire ? Dans ce cas, il reste encore l&rsquo;option de produire un revenu auto-d&eacute;clar&eacute;.&laquo; Concr&egrave;tement, cela consiste &agrave; remplir un formulaire d&rsquo;auto-d&eacute;claration et &agrave; fournir les 12 derniers mois des relev&eacute;s bancaires du compte dans lequel les d&eacute;p&ocirc;ts de l&rsquo;entreprise sont effectu&eacute;s &raquo;, explique John Fucale. Une fois les frais d&eacute;duits, cela permettra au pr&ecirc;teur d&rsquo;avoir une vision d&rsquo;ensemble du dossier et d&rsquo;&eacute;tablir le revenu admissible en allant au-del&agrave; de la d&eacute;claration d&rsquo;imp&ocirc;t personnelle.Par exemple, un traducteur qui facture 85&thinsp;000 $ par ann&eacute;e et a des d&eacute;penses reli&eacute;es &agrave; son travail de 25&thinsp;000 $ pourrait indiquer des revenus de 60&thinsp;000 $ dans son auto-d&eacute;claration, m&ecirc;me si, pour diverses raisons, il en a d&eacute;clar&eacute; moins au fisc.Il faudra cependant se tourner vers des pr&ecirc;teurs alternatifs au lieu d&rsquo;institutions financi&egrave;res traditionnelles, comme Banque EQ, Home Trust, etc.Le taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t demand&eacute; sera aussi un peu plus &eacute;lev&eacute;, compte tenu du risque suppl&eacute;mentaire encouru par le pr&ecirc;teur. La mise de fonds minimale est &eacute;tablie &agrave; 20 %, et bien s&ucirc;r, le dossier de cr&eacute;dit devra &ecirc;tre impeccable.Si le travailleur autonome est incorpor&eacute;, l&agrave; encore, il faudra faire affaire avec des pr&ecirc;teurs alternatifs et le taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t du pr&ecirc;t sera sup&eacute;rieur &agrave; ceux pratiqu&eacute;s par les banques habituelles. Dans ce cas, l&rsquo;emprunteur indiquera au pr&ecirc;teur le montant de son revenu ainsi que son chiffre d&rsquo;affaires annuel. La mise de fonds minimale est de 10 % et le dossier de cr&eacute;dit devra &ecirc;tre sans tache.En tout &eacute;tat de cause, si vous &ecirc;tes travailleur autonome et songez &agrave; devenir propri&eacute;taire, John Fucale recommande de vous pr&eacute;parer en cons&eacute;quence. &laquo; Planifiez votre demande de pr&ecirc;t deux &agrave; trois ans &agrave; l&rsquo;avance en d&eacute;clarant davantage de revenus, conseille-t-il. Cela vous permettra de vous qualifier plus facilement et d&rsquo;avoir acc&egrave;s &agrave; des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t plus avantageux. &raquo;&Agrave; lire aussi : Financer votre mise de fonds : le CELIAPP et les autres options et Travailleurs autonomes: comment magasiner une assurance invalidit&eacute;

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