Quoi faire de votre remboursement d’impôt cette année?
Emmanuelle Gril | 01 mai 2020, 12h00
La crise de la COVID-19 pourrait influencer votre décision cette année.
Examinons différents scénarios. Si vous avez perdu votre emploi et avez commencé à vous endetter, rembourser des dettes coûteuses, comme des soldes de cartes de crédit, est une option à considérer. De cette façon, vous économiserez des sommes rondelettes en frais d’intérêt. Ce petit calcul vous fera assurément réfléchir : il vous faudrait 11 ans pour éliminer un solde de 1 000 $ sur une carte à 19,9 % d’intérêt, à raison de paiements minimums de 3 % chaque mois. Au bout du compte, il vous en coûterait 980 $ en intérêt. En vous débarrassant de vos dettes, vous épargnez également de l’argent: d’une pierre deux coups!
Jean-Philippe Vézina, planificateur financier et fiscaliste pour l’équipe de Jean-Maurice Vézina, rappelle également que la Prestation canadienne d’urgence (PCU) est imposable et devra être ajoutée à vos revenus lors de votre prochaine déclaration d’impôt. Conserver une partie de votre remboursement d’impôt en prévision de la facture fiscale de l’an prochain pourrait donc être une utilisation judicieuse. Vérifiez quel est votre taux d’imposition marginal avec votre comptable ou planificateur financier, et mettez ce pourcentage de côté dans un placement temporaire, par exemple dans un compte d’épargne à intérêt élevé.
Autre option si vous pensez retrouver votre emploi d’ici quelques semaines : demandez à votre employeur de prélever davantage de retenues à la source pour compenser ces montants.
Vous pouvez épargner malgré tout, mais souhaitez conserver l’accès à vos liquidités au cas où? Déposez votre remboursement dans un CELI plutôt qu’un REER, car si vous avez besoin d’argent, un retrait dans ce dernier vous coûterait très cher en impôt. Advenant le cas où votre situation financière se stabiliserait d’ici la fin de la prochaine période de cotisation (fin février 2021), vous pourriez toujours le transférer du CELI vers un REER.