Cantique mécanique dans la Pontiac Grand Prix européenne

Julien Amado-désactivé | 29 août 2018, 11h41

Nous avons tous en mémoire un souvenir d’enfance lié à l’automobile. Voici le mien.

Retour à l’été 1994. Je viens de fêter mes neuf ans et comme vous vous en doutez je suis déjà passionné par l’automobile. Mon oncle, lui aussi amateur de belles autos, m’a offert un magazine regroupant toutes les autos du monde que je possède toujours.

Il conduit une auto inconnue au Québec, mais qui aurait assurément eu du succès : il s’agit de la Calibra, un coupé similaire à la Pontiac Grand Prix de la fin des années 1980 mais au design bien plus inspiré. Produite par General Motors, la Calibra a été vendue par Opel en Europe et Chevrolet en Amérique du Sud.

Par une belle journée ensoleillée, mon oncle me propose d’aller faire un tour en auto. Je suis assis sur le siège du passager, ma tête dépasse à peine de la portière. Nous quittons la ville pour une grande route rectiligne. L’accélération me colle au siège, les vitres grandes ouvertes ébouriffent mes cheveux et le paysage défile à toute allure autour de moi. Dans l’autoradio, on peut entendre une chanson au nom évocateur, «le cantique mécanique» de Laurent Voulzy, ça ne s’invente pas. Le sourire fendu jusqu’aux oreilles, je profite au maximum de cet instant qui est le point de départ de mon amour pour la conduite automobile.

Après avoir obtenu mon permis de conduire, j’ai pris le volant de cette Opel Calibra plusieurs fois. Je suis même parti de la France pour un voyage en Belgique avec, l’embrayage de mon auto ayant lâché quelques jours auparavant (voir photo).

Vingt cinq ans plus tard, j’ai conduit des dizaines d’autos, dont la majorité sont plus performantes que l’Opel Calibra. Mais elle garde une place très spéciale dans mon cœur de passionné. Et aujourd’hui encore, le coupé Opel est toujours sur ma liste d’achats potentiels en dépit des contraintes d’une importation au Québec.

Et si j’en achetais une?

Pour certains amoureux de l’automobile, ce sont ces souvenirs très forts qui vous incitent à chercher la même voiture une fois adulte. Et c’est là qu’il faut être encore plus prudent lors de l’achat.

Acheter une auto est déjà un achat irrationnel à bien des égards, mais s’il s’agit de votre «madeleine de Proust», il y a en plus une émotion qui peut vous brouiller la vue. Si vous envisagez d’acheter l’auto qui vous a fait vibrer il y a plusieurs années, faites-vous accompagner par quelqu’un qui vous aidera à garder les pieds sur terre, idéalement qui connaît bien les autos et la mécanique.

S’il s’agit d’une auto ancienne, n’hésitez pas à vous rapprocher des clubs de passionnés du modèle qui peuvent vous apporter beaucoup d’informations avant l’achat.

Et comme pour n’importe quelle auto, suivez nos conseils pour fuir les fraudeurs et examiner l’auto point par point.