Essai de Google Home : intelligence limitée

Frédéric Perron | 29 juin 2017, 10h53

Le haut-parleur de Google a passé quelques jours sur le comptoir de ma cuisine. Compte rendu du séjour.

En vente aux États-Unis depuis novembre 2016, le haut-parleur intelligent Google Home est maintenant disponible au Canada au coût de 180 $. Ce bel appareil blanc et gris peut se fondre facilement dans la plupart des décors. Grâce à l’Assistant Google (l’équivalent de Siri sur les appareils Android), le Google Home peut répondre à une foule de commandes vocales en français… mais il n’a pas réponse à tout, loin de là!

Haut-parleur à (presque) tout faire

Google Home peut, souvent avec brio, accomplir une foule de tâches : faire des calculs, déterminer le temps nécessaire pour vous rendre à une destination, convertir des devises, répondre à des questions d’intérêt général («Qui a gagné la dernière coupe Stanley?», par exemple), activer une minuterie ou une alarme de réveil, etc.

Google Home peut également consulter votre Agenda Google, vous donner les prévisions météo et vous présenter un bulletin des dernières actualités. Il vous permet aussi de consulter plusieurs chaînes de radio par le biais de TuneIn.

Vous êtes propriétaire d’un Chromecast? Vous pouvez demander à Google Home de lancer un film sur Netflix ou une vidéo sur YouTube. Le haut-parleur permet aussi de contrôler plusieurs appareils domotiques comme les thermostats Nest et les ampoules Philips Hue.

Ma fonction préférée

Si vous avez un compte Google Play Musique ou Spotify, vous pouvez le lier à Google Home, puis lui demander de faire jouer une chanson, un album, un artiste ou un style musical. Étant un grand amateur de musique, c’est d’ailleurs la fonction que j’ai le plus appréciée : quel bonheur de pouvoir faire jouer ma musique sur demande sans toucher à quoi que ce soit en préparant le souper! Emma, ma fille de 2 ans, a toutefois été apeurée par Google Home : en effet, quelle inquiétante étrangeté que de parler avec une dame qu’on ne voit pas!

J’ai toutefois été déçu par la qualité sonore très ordinaire du Google Home. Mon haut-parleur Bluetooth Logitech X300, payé 100 $ de moins, sonne nettement mieux. Mais bon, je ne peux pas le contrôler avec ma voix…

Un peu dur de la feuille

D’après mes essais, les commandes vocales fonctionnent bien environ deux fois sur trois. Pas mauvais, mais il reste qu’une fois sur trois, vous auriez pu parler au mur et vous auriez obtenu le même résultat. Trop souvent, soit Google Home ne comprend pas la commande, soit il n’arrive pas à y répondre. Frustrant!

Un appareil évolutif

Google Home n’en est qu’à ses débuts, et il est certain que ses fonctionnalités et son efficacité à répondre aux commandes iront en s’améliorant. Par exemple, pour l’instant, Google peut être lié uniquement à un usager, ce qui n’est pas très pratique pour les familles où chacun a son agenda et ses préférences musicales, par exemple. La possibilité d’ajouter plusieurs comptes, qui est déjà offerte aux États-Unis, arrivera toutefois au Canada prochainement.

Parmi les fonctionnalités qui devraient s’ajouter au cours des prochains mois, mentionnons aussi les notifications proactives (par exemple, pour vous prévenir qu’un bouchon de circulation ralentira votre déplacement vers le travail) et les appels vocaux.

Concurrence à venir

En décembre prochain, Apple mettra sur le marché son propre haut-parleur intelligent, le HomePod, qui misera sur la qualité sonore. Son prix sera toutefois élevé : 349 $US (environ 450 $CAN). Il sera d’abord offert uniquement aux États-Unis, au Royaune-Uni et en Australie; d’autres pays, dont le Canada, devraient suivre en 2018. Amazon pourrait aussi lancer bientôt son haut-parleur Echo dans nos contrées. Bref, le Google Home ne sera pas seul pour longtemps!