Le décaissement à la retraite : un casse-tête ?
Par ÉducÉpargne Partenaire de Protégez-Vous Mise en ligne : 14 Février 2022

Sans nécessairement avoir le mot décaissement en tête, les futurs retraités se posent inévitablement plusieurs questions.
On a beau avoir épargné tout au long de notre vie active et posséder un bon régime de retraite, plus la retraite approche, plus les questions surviennent.
• Est-ce que je pourrai garder le même style de vie à la retraite ?
• Qu’est-ce que je retire en premier : mes REER, mes CELI ou mon épargne non enregistrée pour optimiser la fiscalité ?
• À quel âge devrais-je demander mes rentes publiques ?
• Et si je vivais jusqu’à 100 ans : comment gérer les risques d’inflation ?
• Pourrai-je léguer un héritage ?
• Et si je suis malade, comment ne pas devenir un fardeau pour mes proches ?
Le risque de longévité, soit le risque de survivre à son épargne, est un des principaux risques à la retraite. Saviez-vous qu’un homme de 65 ans sur deux vivra jusqu’à 89 ans et un homme sur quatre jusqu’à 94 ans ? Dans le cas des femmes de 65 ans, une sur deux vivra jusqu’à 91 ans et une sur quatre jusqu’à 96 ans1 !
Pour accéder à la paix d’esprit, mais aussi pour optimiser la fiscalité et ne surtout pas survivre à ses économies, il est essentiel de prévoir un plan de décaissement.
Voici les étapes essentielles pour préparer un plan de décaissement adapté :
• Définir les objectifs de retraite et le style de vie désiré ;
• Inventorier les sources de revenus fixes ;
• Identifier les sources de revenus provenant d’accumulation de capital.
Le grand défi sera ensuite de déterminer dans quel ordre les actifs seront retirés. Chaque cas est unique, mais voici quelques pistes :
• Évaluer la possibilité de reporter le début du paiement des rentes des régimes gouvernementaux. En effet, par exemple, pour un couple qui aurait toujours payé le maximum de cotisations, le report à 70 ans de la rente du régime de Rentes du Québec (RRQ) et de la Pension de sécurité de la vieillesse (PSV) pourrait représenter jusqu’à 62 000 $ de revenus garantis et indexés selon l’inflation.
Le revenu nécessaire pour combler les années sans les rentes publiques pourra être comblé par l’épargne accumulée.
• Étaler ses revenus imposables dans le temps est souvent une stratégie gagnante. Il est avantageux de cibler les taux des premiers paliers d’imposition en répartissant certains revenus sur plusieurs années quand cela est possible.
• Considérer les stratégies de fractionnement de revenu entre conjoints.
• Retirer les sommes des comptes de retraite et REER immobilisés avant celles des autres REER afin de conserver une certaine flexibilité.
• Optimiser la planification des retraits afin d’éviter ou de réduire la récupération de la PSV.
Votre plan de décaissement évoluera au fil des années. Votre situation financière et les règles fiscales peuvent changer. Il faut donc le réévaluer régulièrement pour s’assurer qu’il reste optimal. Comme il n’y a pas de réponse universelle, la consultation d’un professionnel est souhaitable.
Pour aider les épargnants à se faire une opinion avisée sur le décaissement des avoirs à la retraite et à s’y préparer adéquatement, ÉducÉpargne, en collaboration avec la Sun Life, propose un webinaire gratuit le 25 février 2022, de midi à 13 h 30. Pour plus de détail et pour vous inscrire suivez ce lien : educepargne.ca
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