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Ajout de substances radioactives dans les produits: ce qu'il faut savoir

Par Rémi Maillard
Gare aux objets radioactifs!

Vous adorez le réveil-matin du grand-père avec ses aiguilles et son cadran luminescents, la collection de minéraux de mononc' Georges ou la vieille montre cabossée retrouvée l'an dernier dans le grenier de la maison familiale à Baie-Saint-Paul?

Attention, ces objets anodins sont peut-être radiocatifs, avertit une association française. La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) vient de lancer une campagne en France contre l'ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction.

«On en trouve seulement dans certains objets, mais ce sont des objets courants, affirme Corinne Castanier, présidente de la Criirad, au quotidien Libération. Par exemple, dans les montres ou les réveils; pour rendre fluorescentes les aiguilles, on utilisait dans le passé du radium 226, et aujourd'hui encore du tritium [un isotope de l'hydrogène]. C'est aussi le cas de certains panneaux éclairés "Exit".»

Même s'il s'agit de matières faiblement radioactives et d'une «faible augmentation du risque», «on sait que l'exposition aux rayonnements ionisants augmente les risques de cancer et de transmission de maladie génétique», explique-t-elle.

«Il n'est pas question de faire peur aux gens, mais de soulever un problème sanitaire et environnemental, soutient Corinne Castanier. Il ne faut plus mettre de substances radioactives dans les objets.»

Au-delà de ces objets courants, les minéraux collectionnés par les amateurs de géologie, les cadrans d'avions dotés d'aiguilles et de chiffres luminescents, les vieux bocaux de sels naturels utilisés dans les cours de chimie ou les objets au radium à usage médical (aiguilles, tubes, gaines) conservés comme curiosités peuvent aussi être radioactifs, souligne l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), en France.

Quelques indices pour reconnaître un objet radioactif:

  • La présence du trèfle radioactif sur l'étiquette, sur l'objet ou sur son emballage.
  • La marque ou le nom du produit sur l'étiquette (par exemple, s'il comprend les mots «uranium», «radium» ou des dérivés).
  • Un objet fabriqué avant les années 1960 qui brille dans le noir sans avoir été exposé à la lumière depuis au moins deux jours est vraisemblablement radioactif.

... et les précautions à prendre:

  • Évitez toute manipulation directe; emballez-le plutôt dans un sac en plastique.
  • Ne restez pas en contact longtemps avec l'objet.
  • Ne le jetez pas dans une poubelle, dans une décharge, et encore moins dans la nature.

En cas de doutes ou si vous avez des questions, vous pouvez contacter le bureau régional de l'Est de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, à Laval: 450-973-5766.

Source: Andra

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