Comment se rendre utile lors de situations d’urgence ?
Pluies torrentielles, feux de forêt, tornades… Les situations d’urgence qui se multiplient dans la province vous interpellent et vous aimeriez pouvoir aider, mais vous ne savez pas comment faire. Voici comment vous pouvez agir.
Être soi-même prêt
« Être bien préparé aux situations d’urgence, c’est déjà être très utile. Les premières 72 heures sont celles où les services d’urgence sont les plus sollicités », souligne Michèle Mercier, directrice Prévention et sécurité à la Croix-Rouge canadienne.
Un ménage qui a déjà son plan d’évacuation d’urgence et des provisions pour 72 heures, ça facilite la tâche des services d’urgence et ça leur permet de venir en aide à d’autres gens, souvent plus vulnérables.
Porter assistance à ses proches en premier
Faites de la prévention et une bonne préparation avec vos proches les plus vulnérables : fournissez-leur une trousse d’urgence et élaborez avec eux un plan d’urgence prenant en compte les pannes de courant et de services téléphoniques.
Si la situation perdure, vous pouvez offrir à vos proches de l’hébergement ou du moins une adresse postale : ils pourront utiliser celle-ci pour remplir leurs demandes d’aide financière gouvernementale, comme l’assurance-emploi pour les personnes touchées par des conditions météorologiques dangereuses.
Aider physiquement ou financièrement?
Les dons en argent sont la meilleure façon d’aider lors de situations de crise : les organismes peuvent ainsi intervenir rapidement et acheter ce qui est nécessaire. Les produits sont achetés localement, ce qui contribue à atténuer les impacts économiques dans les collectivités affectées par le sinistre.
Comme le rappelle la Croix-Rouge, les sinistres sont de plus en plus fréquents. Si vous voulez être utile quand une situation se présente, mieux vaut postuler à un poste de bénévole dès que vous en avez l’occasion ; de cette façon, lorsque les catastrophes se produiront, vous serez formé et prêt à intervenir immédiatement.
Notez que les dons en argent sont déductibles d’impôt, mais pas les dons matériels. Les heures de bénévolat ne sont pas non plus déductibles, sauf dans le cas des volontaires en recherche et sauvetage, ainsi que les pompiers et pompières volontaires.
Les dons en biens matériels, nourriture ou offres d’hébergement
La Croix-Rouge n’accepte pas de dons matériels, mais certains organismes locaux spécialisés le font, comme l’Armée du Salut ou la Société Saint-Vincent-de-Paul (SSVP).
« La plupart du temps, ça coûte plus cher d’envoyer les dons matériels que d’acheter des produits directement là-bas, en plus de devoir faire du tri et de l’entreposage », mentionne Michèle Mercier.
Il en va de même pour les offres d’hébergement à la maison. L’hébergement offert par la Croix-Rouge correspond à des normes nationales et provient d’ententes avec des fournisseurs ; l’organisme ne gère donc pas l’hébergement offert par des individus.
Les citoyens qui souhaitent faire des dons matériels ou des offres d’hébergement peuvent contacter leur municipalité pour connaître les programmes mis en place.
Après le sinistre
Il y a également la possibilité de faire sa part après, en participant aux corvées de nettoyage des municipalités ou aux collectes de fonds de divers organismes. Vous pouvez aussi proposer votre aide si vous possédez des compétences professionnelles particulières.
Assurez-vous de suivre les consignes de la municipalité, laissez les professionnels s’occuper de tâches spécifiques, comme le rétablissement de l’électricité ou la coupe d’arbres. « On ne peut pas s’improviser émondeur parce qu’on possède une scie à chaîne. Si les gens se blessent en voulant aider, ça surcharge les services d’urgence », rappelle la directrice de Prévention et sécurité à la Croix-Rouge.
Santé mentale et sinistres
En plus des impacts sur la santé physique et les aspects économiques, les catastrophes entraînent aussi des répercussions sur la santé mentale des sinistrés, les symptômes pouvant se faire sentir rapidement ou apparaître plusieurs mois plus tard. Il est bon de faire un suivi auprès de vos proches qui ont vécu un sinistre, que ce soit un incendie résidentiel ou une tempête de verglas.
L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) met à la disposition une boîte à outils post-sinistre afin de reconnaître les symptômes d’une santé mentale fragilisée.
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