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Une coalition interpelle Québec sur le jeu en ligne

Par Lise Bergeron
jeu-en-ligne Shutterstock.com

Les 18 directeurs de santé publique du Québec demanderaient au gouvernement de réviser sa position jeudi au cours d'une conférence de presse.

Les directeurs de santé publique iront vraisemblablement dans le même sens que la coalition EmJEU, qui estime que le gouvernement est allé beaucoup trop vite dans ce dossier.

«Il faut surseoir immédiatement cette décision et créer un organisme indépendant qui se chargera de coordonner les activités. Que Loto-Québec soit juge et partie dans ce dossier est inacceptable», dit son porte-parole, Alain Dubois.

Le Dr Richard Lessard, directeur de santé publique de Montréal, avait déjà exprimé sa surprise au lendemain de l’annonce du gouvernement, le 2 février dernier, soulignant qu’aucun débat public n’avait eu lieu et que Québec n’avait même pas consulté ses propres chercheurs.

«Les études démontrent qu’il s’agit d’une forme de jeu très dangereuse. Je suis tout particulièrement préoccupé par l’incidence qu’aura cette nouvelle offre de jeu sur la clientèle des jeunes adultes qui, par ailleurs, est celle directement visée par Loto-Québec avec cette annonce», dénonçait-il.

La sortie des directeurs de santé publique s’ajoute au rapport de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), publié la semaine dernière, qui conclut sans équivoque que la gestion étatique du jeu en ligne est loin d’être positive en termes de santé publique: «L’étatisation a pour conséquence d’augmenter l’accessibilité symbolique et légale des jeux d’argent sur Internet. Plutôt que de contenir les problèmes de jeu, cette étatisation risque de générer plus de joueurs en ligne et plus de joueurs en ligne problématiques», lit-on dans le document.

Pétition

La coalition EmJEU invite la population à signer une pétition pour contrer l’intention du gouvernement.

«Québec fait abstraction des enjeux sociaux au profit d’intérêts strictement économiques. Le gouvernement doit reculer et faire le tour de la question avec des juristes et des chercheurs», conclut Alain Dubois.

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