Sondage: le retour de la curieuse Diane
Comment inciter un citoyen à répondre à un sondage écrit de plus de 500 questions? En lui donnant une importance exagérée, comme dans le cas du fameux sondage de Diane Simon.

Dans les derniers jours, vous avez en effet peut-être reçu par la poste le «sondage officiel sur les produits de consommation du Québec» d'une certaine Diane Simon, du Centre de recherche auprès des consommateurs.
Réglons d'abord une chose: Diane Simon n'existe pas.
C'est un pur produit marketing destiné à personnaliser un sondage pour mieux vous convaincre. Parce qu'il faut être diablement patient pour répondre à plus de 500 questions dans 82 catégories.
Photo ci-dessus:
La mention «Ne pas plier» a pour but de donner une importance démesurée à l'enveloppe. À l'intérieur, vous ne trouverez aucun objet précieux et fragile, ni carte de crédit ou photo, seulement un simple sondage.
Essentiellement, on veut savoir ce que vous achetez. On vous demande si vous allez chez Costco ou chez Wal-Mart, si votre chat mange du Cat Chow ou du Pro Plan, si votre homme a une prescription de Viagra, si vous utilisez des laxatifs trois fois ou plus par semaine, si vous faites du camping ou si vous utilisez une carte de crédit MasterCard.
Aidez-nous à vous aider...
Le sondage prétend que votre avis sert «à aider les compagnies à comprendre ce que vous achetez». Dans les faits, les spécialistes du marketing vous diront que c'est aussi pour mieux vous connaître et influencer vos choix.
Alors, à quoi bon faire partie de ce «groupe spécial de consommateurs» qui se confieront au Centre de recherche auprès des consommateurs? Pour participer à un concours où on tirera un prix de 2500 $, pour obtenir des coupons-rabais «et peut-être même de véritables échantillons de produits»?
À vous de juger si ces incitatifs valent le temps consacré à répondre au sondage.
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