Votre navigateur n'est plus à jour et il se peut que notre site ne s'affiche pas correctement sur celui-ci.

Pour une meilleure expérience web, nous vous invitons à mettre à jour votre navigateur.

Comment choisir son comptable?

Par Priscilla Franken
Comment choisir son comptable Shutterstock

Point par point, tout ce que vous devez vérifier avant de confier votre dossier à un spécialiste.

Il y a l’ami d’un ami qui connaît quelqu’un. Il y a les prospectus – parfois douteux – que vous récoltez dans votre boîte aux lettres. Il y a aussi le dépanneur du coin, qui chaque année appose une pancarte indiquant «Ici vos impôts pour 50 $». C’est bien joli tout ça, mais comment savoir qui est fiable et qui ne l’est pas? La question est sérieuse, car, après tout, il en va des crédits d’impôt et autres déductions auxquelles vous pourriez avoir droit!

Une formation adéquate

La première chose à vérifier est que la personne à laquelle vous vous adressez possède le bagage adéquat en matière de fiscalité. Si votre interlocuteur n’est pas un comptable professionnel, n’hésitez donc pas à le questionner sur son cursus scolaire. S’il se dit comptable professionnel, assurez-vous qu’il est affilié à l'Ordre des comptables professionnels agréés du Québec (CPA).

Cette affiliation représente pour vous plusieurs garanties: niveau de formation (les exigences de l'ordre sont détaillées sur le Web), assurance responsabilité professionnelle en cas d’erreur, formation continue, etc.

Notez que les comptables professionnels mentionnent généralement leur titre dans leur signature courriel et sur différents documents. Vous trouverez sur le site de l'Ordre des CPA tous les détails concernant les titres utilisés. Vous pouvez aussi vérifier si la personne qui propose ses services est bien en règle en effectuant une recherche sur le site Web de l’ordre, qui contient une liste de tous ses membres.

«Les gens doivent comprendre à quels risques ils s’exposent s’ils ne font pas ces vérifications: ils vont confier leurs coordonnées bancaires, leur numéro d’assurance sociale, bref toute une série de données confidentielles à des personnes qui ont peut-être de mauvaises intentions», met en garde André Boulais, CPA auditeur, CGA D. Fisc.

>> À lire aussi: notre test de logiciels d'impôts (ImpôtSimple, ImpôtExpert, Taxtron, StudioTax, etc.)

Des tarifs pertinents

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la fourchette est large: certains ne facturent que 20 $ (notamment pour les bénéficiaires de l’aide sociale et les étudiants), d’autres, notamment les entreprises spécialisées, exigent entre 50 et 80 $ (le tarif varie en fonction des annexes supplémentaires), tandis que les cabinets de consultation fiscale affichent des honoraires variant de 150 à 225 $. 

«De manière générale, mieux vaut éviter les très bas tarifs, soit entre 20 et 40 $, ainsi que les petites annonces de sous-sol», conseille André Boulais. De la même façon, montrez-vous méfiant envers toute personne qui affiche un tarif fixe sans même connaître les détails de votre situation.

En effet, si vous êtes salarié, célibataire et sans enfants, il va de soi que la préparation de votre rapport ne sera pas aussi complexe que si vous êtes divorcé, travailleur autonome, avec deux enfants, un revenu locatif, des biens à l’étranger, etc.

C’est avec un questionnaire préalable complet que le comptable sera en mesure de vous donner un tarif approximatif. «Si on vous pose peu ou pas de questions sur votre situation financière lors du premier contact, c’est très mauvais signe, souligne André Boulais. J’utilise pour ma part un questionnaire qui fait six pages, c’est vous dire s’il y a des points à vérifier!»

Retenez que plus votre situation est complexe, plus les honoraires du comptable seront élevés, puisqu’il passera plus de temps sur votre dossier.

Demandez des explications!

André Boulais recommande d’examiner et de se faire expliquer sa déclaration avant qu’elle soit transmise aux ministères concernés. «Peu de comptables le proposent, pourtant l’erreur est humaine. Bien souvent, les gens signent leur rapport sans le vérifier et sans avoir conscience qu’ils en sont entièrement responsables», insiste-t-il.

«En apposant sa signature sur la déclaration de revenus qu’il soumet, et ce même si elle a été remplie par son comptable, le particulier déclare que tous les renseignements qui le concernent sur ce formulaire et dans les documents annexés sont exacts et complets», souligne Valérie Savard, responsable des relations médias pour Revenu Québec.

En clair, si Revenu Québec ou l’Agence du revenu du Canada vous fait une réclamation, vous ne pourrez pas dire «C’est pas moi, c’est mon comptable». Vous serez tenu de régler les sommes qui vous sont demandées. Ensuite, si vous estimez que le comptable a commis une erreur, vous pouvez toujours porter plainte contre lui au civil.

Et pourquoi pas un logiciel?

Ils en inquiètent plus d’un, et pourtant ils sont réputés faciles d’utilisation. Les logiciels d’impôt coûtent entre 30 et 40 $ en moyenne. De plus, vous pouvez faire plusieurs déclarations avec un seul logiciel, ce qui est particulièrement avantageux. Des versions en ligne sont également offertes pour une quinzaine de dollars environ.

Bref, côté prix, vous êtes sûr de vous y retrouver. Mais conviennent-ils à tous? Pas forcément. Caroline Arel, responsable du service budgétaire chez Option consommateurs, conseille de privilégier cette option quand on a une situation financière assez simple.

«Ceux qui bénéficient de déductions particulières ou qui perçoivent des revenus sur des placements complexes, par exemple, ont peut-être intérêt à consulter un comptable», explique-t-elle. André Boulais estime pour sa part qu’il faut être à l’aise avec l’informatique, et que le tout n’est pas toujours suffisamment vulgarisé. Résultat, certaines étapes peuvent être difficiles à franchir quand on est seul face à son écran.

Les cliniques d’impôt

Pour les personnes à faible revenu, il existe des cliniques d’impôt. Des bénévoles apportent leur aide gratuitement ou pour quelques dollars seulement. Ces organismes offrent leurs services selon certains critères, notamment le revenu annuel: en règle générale, une personne seule ne doit pas gagner plus de 20 000 $ pour en bénéficier.

Pour savoir où se trouve la clinique la plus proche de chez vous et les critères d’admission en vigueur, vous pouvez contacter Revenu Québec au 514-864-6299.

>> À lire aussi: Votre comptable a-t-il commis des fautes professionnelles?

  Ajouter un commentaire

L'envoi de commentaires est un privilège réservé à nos abonnés.

  • Par Mat C.
    09 Septembre 2015

    Pour la préparation de ses impôts voici les 4 conseils que je recommande avec en mon bagage 20 années d'expérience dans le merveilleux monde de la préparation de déclaration d'impôts:
    Logiciel d'impot:
    - Aide sociale
    - Personne à faible revenu et un impôt simple
    - Étudiant
    Directement sur le site du gouvernement ou avec clinique d'impôt(bénévole)
    - Retraité(e) veuf(ve)- ancien prestataire de l'aide sociale
    Préparateur d'impôt accrédité (Les Pros de l'impôt, H&R Block, etc)
    - Famille avec enfants
    - Famille monoparentale
    - Couple sans enfants avec revenu moyen-élevé
    - Couple retraité
    - Célibataire avec revenu élevé
    - Immeuble à revenu (moins de 6 logements, sinon commercial)
    Comptable:
    - Travailleur autonome inscrit TPS/TVQ
    - Vente ou achat d'un immeuble à revenu (1re année seulement)

    Les comptables spécialisent dans la tenue de livre, service de paye, préparation d'états financiers, etc pour les compagnies et travailleurs autonomes. La préparation du rapport d'impôt pour monsieur et madame tout le monde n'est pas leur spécialité. La T1/TP1 c'est un autre monde et j'ai beaucoup plus confiance à un bon préparateur accrédité à cet égard.

    Mathieu C