Préciser ses besoins
La toiture et les revêtements extérieurs protègent votre maison des caprices de dame Nature. C’est pourquoi il faut veiller à ce qu’ils restent en bon état.
Toiture
Comment peut-on savoir s’il faut réparer ou rénover? Il est recommandé de faire inspecter le recouvrement d’un toit après 15 ans afin de s’assurer qu’il est encore en bon état. Vous pouvez aussi demander l’avis d’un couvreur ou d’un inspecteur indépendant.
La durée de vie d’un toit en pente est généralement de 20 à 25 ans. Inspectez votre toit après des épisodes de vents de plus de 75 km/h, ainsi qu’à l’automne et au printemps. Des bardeaux manquants, cornés, retroussés ou dont la surface de gravier est érodée sont autant de signes d’usure à surveiller. Si des barrières de glace se forment sur les rebords du toit, il est possible que le comble ou le grenier soit mal isolé. Autre signe qui ne trompe pas: la présence de granules de bardeaux dans les gouttières.
Les toits en pente sont souvent couverts de bardeaux. Le bardeau devrait toujours être installé sur du papier noir ou « papier-feutre 15 livres » afin de réduire les risques d’infiltration. Le papier noir recouvre le contreplaqué sur lequel est cloué le bardeau. Choisissez un contreplaqué d’au moins 1/2 po d’épaisseur. L’avant-toit - la partie qui dépasse les murs - est plus perméable que le reste de la toiture. Les couvreurs doivent donc y poser du papier de catégorie 50 livres ou une membrane autocollante.
La couverture d’un toit plat a une durée de vie d’environ 20 ans. Comme elle nécessite plus d’entretien, on a l’occasion de l’inspecter plus souvent. Si vous y observez des cloques, des fissures ou si elle est décolorée, cela peut signifier qu’il est temps de la remplacer.
Deux sortes de couverture sont utilisées pour les toits plats: la couverture d’asphalte et de gravier et la membrane élastomère. Leur installation est très complexe.
Pour la couverture d’asphalte, l’entrepreneur doit choisir de l’asphalte de type II ou III et s’assurer qu’il est étendu à la bonne température (220 °C). Sinon la durée de vie de votre toiture pourrait être écourtée. Vous pouvez demander une copie de la commande au couvreur pour vérifier quel type d’asphalte est utilisé. Vous pouvez aussi retenir les services d’un inspecteur, qui s’assurera que le travail est bien fait. Les 500 $ qu’il vous en coûtera pourraient être un bon investissement. Si vous prenez la garantie de l’Association des maîtres couvreurs du Québec (AMCQ), un inspecteur ira sur les lieux à la fin des travaux. Il n’aura cependant pas vérifié la température de l’asphalte ni d’autres points techniques lors de l’installation.
Pour la membrane élastomère, l’installation comporte plus de risques si l’entrepreneur utilise un chalumeau. Assurez-vous qu’il installe une membrane ignifuge et qu’ un employé reste sur le toit une heure après la fin des travaux pour intervenir en cas d’incendie.
Revêtements extérieurs
Tout revêtement extérieur doit être inspecté au début du printemps et vers la fin de l’été, puisqu’il pourrait avoir été abîmé par la neige ou le soleil. Accordez une attention particulière aux fissures (surtout celles autour des fenêtres et des portes), à la décoloration, à la présence de moisissure et aux parements manquants.
Faire du neuf avec du vieux
Certains revêtements se prêtent mieux que d’autres à des réparations mineures. C’est le cas des parements de bois et de vinyle: les panneaux abîmés sont facilement remplaçables. La brique se prête aussi à cet exercice. Généralement, il est assez facile de retrouver des briques du même modèle. Dans le cas contraire, utilisez une teinture spéciale pour uniformiser la couleur et la texture de la brique de remplacement; vous pouvez aussi utiliser des briques saines détachées d’une portion de mur non apparente (sous le balcon, derrière un rideau d’arbres, etc.) et les remplacer par les briques dépareillées.
Les toitures en bardeaux d’asphalte peuvent elles aussi faire l’objet de réparations locales, à la condition qu’il s’agisse seulement de quelques bardeaux à remplacer.
Attention: certains couvreurs offrent de poser le nouveau bardeau sur l’ancien. Refusez! Cela réduit sensiblement la longévité de la toiture. Le vieux bardeau, qui continue de vieillir, risque de faire lever le nouveau. Cette technique ne permet pas au couvreur de vérifier si les entretoises du toit doivent être remplacées. Elle risque également de compliquer d’éventuelles réparations de la toiture.
Si vous avez la fibre verte
Les bardeaux d’asphalte - les plus courants - sont nocifs pour l’environnement. Ils contribuent à créer des îlots de chaleur. Si vous n’avez pas le choix, prenez ceux qui auront une durée de vie de 30 à 40 ans. Les toitures en aluminium ou en tôle ont une durée de vie de 40 ans et sont recyclables. Elles sont de 30 à 50 % plus chères d’après le site Écohabitation. D’autres contiennent des produits recyclés, comme les bardeaux faits avec des pneus usagés (environ 5 $/pi2, installation comprise, garantie de 50 ans), qui peuvent même imiter le bardeau de cèdre. On peut aussi choisir des produits qui ont une longue durée de vie comme le cuivre et l’ardoise.
Combien ça coûte?
Le coût de la réparation ou du remplacement de votre toit dépend de l’état de la structure existante, des tarifs de la main-d’œuvre et du prix des matériaux dans votre région, ainsi que de l’ampleur des travaux à effectuer.Une bonne liste de contrôle vous aidera à établir un budget réaliste. Vous devrez notamment prendre en compte les éléments suivants:
- réparation du support de couverture et de la bordure de toit
- réparation de la charpente
- réparation de la couverture en place
- réparation des solins ou fermes de toit
- enlèvement de la couverture
- coût des matériaux de couverture
- installation d’une nouvelle couverture
- frais d’obtention des permis
- équipement de sécurité
- élimination des déchets
D’autres éléments sont susceptibles de faire varier le prix de vos rénovations: une pente nécessitant la pose d’un échafaudage, la présence de pignons, de lucarnes, de systèmes de ventilation ou d’une sortie de sécheuse… La présence de lucarnes de dimensions standard, par exemple, entraînera un excédent de près de 300 à 500 $ par lucarne. De même, si votre toiture dispose de plusieurs versants, il faudra compter environ 200 $ par versant supplémentaire, en raison des coupes plus fréquentes.
Seuls quelques experts en bâtiment disposent d’appareils permettant de détecter la présence d’eau à l’intérieur du toit ou de la structure. Même le plus compétent des couvreurs ne peut pas voir ce qui se cache sous votre couverture. Pour éviter les mauvaises surprises, faites inscrire au contrat le coût de remplacement de tous les matériaux de la toiture.
Idéalement, faites refaire votre toiture au printemps et non en été. Les couvreurs seront plus disponibles, vous aurez ainsi plus de latitude pour négocier les prix et votre bardeau de toiture disposera de tout l’été pour se mettre en place et adhérer à la surface de votre toiture. Bien sûr, il faut que le temps soit clément, c’est-à-dire pas trop froid et sans pluie pour que les travaux puissent être réalisés. Notez qu’en cas de réparation d’urgence par temps froid, les couvreurs utilisent une colle spéciale sur le bardeau, plus chère.
Prévoyez toujours au contrat un montant supplémentaire pour les travaux connexes comme le remplacement des solins d’acier, des évents de plomberie, du drain, des ventilateurs de toits, etc.
Où acheter?
Les grandes surfaces vendent la plupart des revêtements de toiture et de murs extérieurs (ex. bardeaux d’asphalte, fibre de bois, vinyle). Vous les trouverez aussi chez les détaillants spécialisés.
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