On va se le dire, la plupart d’entre nous avons tendance à conserver une multitude d’objets qu’on n’utilise pas, mais qu’on garde «au cas où» pour «le jour où». C’est fascinant ce qu’on peut accumuler dans nos garde-robes et nos armoires.
Vieux pots de plastique sans couvercle, râpes à fromage en triple exemplaire, aspirateur semi-fonctionnel qu’on garde au cas où… Les années passent et les choses encombrantes s’entassent. Je ne fais pas référence ici aux souvenirs auxquels nous sommes attachés ni aux objets que nous utilisons dans la vie de tous les jours.
Je pense plutôt à tout ce qui s’immisce dans nos vies et qu’on est constamment en train de ranger, empiler, classer, remiser, déplacer. Des tasses à café plein les armoires alors qu’on boit toujours dans la même. Un éplucheur électrique vraiment pratique, mais jamais utilisé. Un jeu de Monopoly qui n’a pas été sorti de sa boîte depuis 1998. Une machine à pain qui n’a jamais fait de pain.
C'est toujours utile d'avoir trois bouilloires à la maison. Et si la belle-mère emménage avec nous? Et si on s’achète un chalet? Et si on décide d’ouvrir un resto? Tout peut arriver. Peut-être qu'un jour on utilisera la pince à équeuter les fraises qu’on a achetée? D’ici là, ces objets sont dans les limbes et ils n'attendent qu'une seule chose: être utilisés.
Dans ma vingtaine, j’ai vécu deux années complètes avec comme seuls objets ceux qui entraient dans mon petit sac à dos. Oui, j’étais jeune, oui, c’était lors d’un voyage de type «backpacker» et oui, mon quotidien se résumait à me divertir et visiter de nouveaux endroits.
Néanmoins, ça fait tout de même un sacré contraste avec la quantité d’objets qui font aujourd’hui partie de ma vie. Même si cette période «je garde seulement ce qui rentre dans mon sac» est terminée, j’ai conservé cette envie de ne pas être entourée d’un trop grand nombre de choses.
Se débarrasser de l'inutile
Pour être honnête, je suis constamment en train de réfléchir aux objets que je pourrais faire sortir de ma vie. Et puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, je prends toujours un temps de réflexion avant d’abdiquer et d’accepter qu’une nouvelle chose soit admise dans ma demeure. La règle d’or? Le ratio «encombrement VS utilité» doit être satisfaisant.
Ces Tupperware conservent la fraîcheur des aliments pendant 650 jours? Si ça prend une demi-heure pour les ranger car ils ne s’empilent pas les uns dans les autres, je n’en veux pas! Ce gadget coupe les légumes en deux nanosecondes mais il est trop gros pour être placé dans un tiroir? Envoyez-moi ça au bazar! Ce manteau est splendide, mais pas assez pour que j’aie envie de le porter? Le seul mot qui me vient en tête, c’est «adios»!
Je ne suis pas obsédée par le rangement et je ne suis pas adepte de la méthode de Marie Kondo, devenue célèbre grâce à un livre qui propose de garder uniquement les objets qui procurent une «étincelle de joie». Je ne crois pas non plus qu’il faille se départir des objets auxquels nous sommes réellement attachés.
Je crois toutefois que trop souvent, on peine à se débarrasser des objets qu’on n’utilise pas. Parce que c’est plus facile comme ça. Parce qu’on n'a pas envie de les trier. Parce qu’ils pourraient un jour, peut-être, qui sait, possiblement servir à quelque chose.
En attendant, trop de choses prennent de la place dans nos vies et nos esprits alors qu’on sait très bien que la meilleure chose à faire serait de les jeter, les envoyer au bazar ou n’importe quoi d’autre, en autant qu’on puisse leur dire: bon débarras.
>> À lire aussi: Plus de 160 façons d’échanger des biens ou des services