Et puisque nous aimons mettre en pratique nos propres conseils, notre quotidien regorge d’histoires où on ne se laisse pas faire. La plus récente? Celle de mon collègue qui reçoit un avis de renouvellement pour son assurance habitation.
En ouvrant l’enveloppe, il constate à sa grande surprise que la prime a augmenté de 14 % en un an, passant de 824 à 941 $. Premier réflexe de mon collègue: envoyer un courriel à son courtier afin de refuser l’augmentation. «Est-ce votre meilleur prix? J’aimerais que vous me répondiez d’ici trois jours parce qu’un autre assureur m’a offert un prix plus avantageux et je dois lui répondre bientôt.»
Après tout, des rénovations ont été apportées à la maison, l’Indice des prix à la consommation a augmenté d’à peine 0,6 % et surtout, aucune réclamation n’a été faite au cours de la dernière année. Certes, plusieurs facteurs influencent les tarifs établis par les assureurs, mais quand même!
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Rapidement, le courtier passe un coup de fil à mon collègue pour discuter de la situation. Avant d’aller plus loin, explique-t-il, certaines informations liées à la maison doivent être revalidées, notamment la superficie, l’année de construction, le type de chauffage, etc.
Lorsque la compagnie d’assurance a évalué la maison quatre ans auparavant, elle lui avait attribué une valeur à neuf de 320 000 $. Sauf qu’en regardant le dossier de plus près — surprise! — le courtier constate que la valeur serait plutôt de 260 000 $. Étrange, n’est-ce pas?
Reprendre d’une main ce qu’on donne de l’autre
«Êtes-vous en train de baisser la valeur de ma maison afin d’être en mesure répondre à ma demande? Parce qu’en ce moment, j’ai l’impression que vous acceptez de laisser la prime au même montant que l’an dernier, mais en contrepartie vous dévaluez la maison de 60 000 $ !»
Bien sûr que non, lui assure le courtier en tentant d’esquiver la question. Les quelques acrobaties visant à justifier la dévaluation n’ont guère impressionné mon collègue qui a réitéré sa demande: avoir une prime d’assurance au même tarif que l’année précédente, avec le même montant pour la valeur à neuf de la demeure. Deux minutes plus tard, le courtier acquiesçait à sa demande.
Disons-nous les vraies choses: mon collègue n’avait pas réellement contacté d’autres compagnies pour obtenir un meilleur prix, mais c’est qu’il aurait fait si son assureur ne lui avait pas donné satisfaction.
Rien n’arrive pour rien
Et puisque le hasard fait bien les choses, cette histoire m’a rappelé qu’une certaine enveloppe provenant de mon assureur traînait depuis presque deux mois sur la table d’entrée chez moi…
La lettre qu'elle contenait m’imposait une hausse de 8 % pour l’assurance habitation et de 12 % pour l’assurance auto. Vous me voyez venir: j’ai appelé mon courtier pour refuser l’augmentation, je n’ai pas cédé à ses arguments et j’ai réussi à conserver le même prix que l’an dernier.
Morale de cette histoire: lorsque vous renouvelez vos assurances, ne tolérez pas les hausses injustifiées. Et si on acquiesce à votre demande, n’acceptez pas qu’on reprenne d’une main ce qu’on vous donne de l’autre!