Tous les journalistes qui essaient des autos au Québec le font durant une semaine. Sauf exception, le changement d’auto se fait tous les lundis. Une semaine, c’est suffisant pour parcourir quelques centaines de kilomètres mais malheureusement trop peu pour réaliser un essai longue durée.
Le hasard faisant parfois bien les choses, le véhicule que j’ai loué pour mes vacances était un Hyundai Tucson. Un des rares VUS que nous n’avions pas pu obtenir pour nos deux essais comparatifs de VUS compacts (voyez le premier ici et le second ici).
Au programme : 5 000 kilomètres en 18 jours sur les routes de la Gaspésie, du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard. Un terrain de jeu idéal pour juger le VUS de Hyundai.
J’ai pris possession du véhicule dans le centre-ville de Montréal. Cela m'a permis de constater que le Tucson est à l’aise en ville et est plutôt maniable pour un véhicule de ce gabarit. Son principal défaut est un manque de visibilité vers l’arrière à cause de la faible surface vitrée. Un défaut commun à tous les véhicules de la catégorie à l’exception du Subaru Forester qui offre une très bonne visibilité.
Confortable et économe
Première étape, quitter Montréal direction Rimouski. Sur l'autoroute, le Tucson propose une suspension confortable et des sièges qui permettent de rouler longtemps sans fatigue excessive. Assez silencieux malgré quelques bruits d’air, le VUS signé Hyundai est aussi économe à vitesse d’autoroute. Sous le capot, on retrouve un 4 cyl. 1,6 L turbocompressé de 175 ch et 195 lb-pi de couple.
Durant le trajet, la consommation réelle s’est élevée à 8,2 L/100 km (8 L/100 km au tableau de bord). Un chiffre très bas pour la catégorie qui place le Tucson parmi les meilleurs VUS avec le nouveau Honda CR-V. J’ai même enregistré une consommation record lorsque l’autoroute 20 laisse place à la route 132 avec 7,9 L/100 km.
Tenue de route à la hauteur
Après Sainte-Anne-des-Monts, la route devient plus sinueuse et serpente au pied du Massif des Chic-Chocs. L’occasion parfaite pour évaluer la tenue de route du Tucson. Mené à un rythme un peu plus enthousiaste, le VUS de Hyundai offre une bonne tenue de route. La suspension est un bon compromis entre confort et dynamisme. La direction est suffisamment précise, mais n’égale pas celles du Honda CR-V et du Mazda CX-5, plus communicatives. Le moteur est suffisamment performant pour dépasser ou accélérer, même dans les montées. Mais la boîte automatique double embrayage à 7 rapports tarde à rétrograder. Il ne faut pas hésiter à appuyer franchement sur l’accélérateur. Un Mazda CX-5 fait beaucoup mieux sur ce point.
Espace à bord
On dispose de suffisamment d’espace à bord du Tucson. À l’avant, deux adultes voyagent confortablement et l’espace pour la tête et les jambes est amplement suffisant. C’est bon également à l’arrière où quatre adultes prennent place facilement. C’est plutôt l’espace dans le coffre qui est trop restreint et le seuil de chargement trop haut. Nous n’étions que deux à voyager dans le Tucson, et à la fin du séjour, les valises et les souvenirs utilisaient une bonne partie du coffre. Avec quatre occupants ou des enfants, un coffre de toit ou une petite remorque pourraient être nécessaires pour emporter les bagages de quatre personnes pour deux semaines de vacances, surtout si vous faites du camping.
En Nouvelle-Écosse, la pluie battante nous a accompagnés la majorité du temps, alternant avec une forte chaleur et de l’humidité. Dans ces conditions, le Tucson s’est montré aussi sécurisant que sur chaussée sèche. Les essuie-glaces automatiques fonctionnent très bien, tout comme la climatisation, rapide et suffisamment fraîche.
Bilan
Après 4900 kilomètres parcourus et un peu plus de 400 litres de carburant (ordinaire, pas besoin d'essence super malgré le moteur turbo) le tableau de bord affiche 8 L/100 km de consommation moyenne. En réalité, le moteur a consommé 8,4 L/100 km, ce qui reste tout à fait acceptable pour un véhicule de ce gabarit. D’autant plus que la majorité du trajet retour (environ 1000 km) s’est fait avec un fort vent de face.
Au moment de rendre les clés, l’odomètre indiquait 35 000 kilomètres. Aucun craquement ne s’est fait entendre dans l’habitacle et les matériaux n’étaient pas usés prématurément. Une voiture de location n’étant pas souvent ménagée par ses conducteurs, c’est plutôt rassurant pour la durabilité de l’habitacle du Tucson.