Je repensais à cette citation de mon collègue Rémi Leroux, tirée d'un billet de blogue publié lors de la sortie de notre grand dossier «Auto électrique», quand j’ai commencé à lire les commentaires que nous avons reçus au sujet de nos quatre articles (test de bornes de recharge, test de véhicules électriques et hybrides, comparatif des réseaux de bornes publiques, et incitatifs financiers pour l'achat d'une auto électrique).
La chicane a fini par «pogner» dans le (pourtant assez) civilisé fil Facebook de Protégez-Vous, deux internautes allant même jusqu’à se traiter d’imbéciles. Nous étions, à ma connaissance, rarement passés si près d’illustrer la loi de Godwin.
Là où le bât blesse
Le prix et l’autonomie des voitures électriques sont les principaux éléments qui font reculer de nombreux consommateurs. Ça, et quelques apparences de climatoscepticisme. Ainsi, rouler à l’électricité ne serait réaliste que si l’autonomie est d’au moins «1 000 km [lorsque la charge est] pleine, avec un véhicule qui va coûter 25 000 $. Là, ça [vaudra] la peine d’investir pour l’environnement !» juge Carl Dumont, qui affirme en outre que «le pétrole restera roi, au grand désespoir des sciento-fascistes».
Mais qui a vraiment besoin d’un véhicule qui roule 1 000 km entre les recharges? «J’ai 200 km d’autonomie en moyenne, et cela répond à mes besoins», dit Marc Nadeau. «J’ai [parcouru] 24 000 km en un an, avec seulement un entretien de freins. Aucun véhicule [à essence] ne permet de faire cela […]».
Changement de paradigme
Les subventions à l’achat ont aussi le don de soulever l’ire de contribuables qui semblent, dans certains cas, y voir le spectre d’un infâme «gouvernemaman» aux priorités mal placées. «Un des plus grands gaspillages d’argent public de cette province des plus taxées, imposées et endettées d’Amérique du Nord […]», se désole Benoît Tremblay.
«Je déteste que le gouvernement donne une généreuse part de mes impôts pour financer des incitatifs», ajoute de son côté Patrice Robert.
«Soyons visionnaires», nous exhorte pour sa part Dany Thiffeault: «Au Québec, on n’a pas de pétrole, mais on a de l’électricité. [Nos] élus voient loin et, petit peu par petit peu, [ils] installent des bornes de recharge. Un jour, la majorité des voitures au Québec seront [électriques]. Et qui empochera les profits? Le Québec, donc nous.»
Si vous n'aviez pas lu notre grand dossier, vous pouvez vous rattraper en cliquant sur les liens ci-dessous:
• Test de 8 bornes de recharge
• Plusieurs véhicules 100% électriques et hybrides testés
• Comparatif des réseaux de bornes publiques
• Véhicules électriques: avantages, incitatifs et polémique
Vous pouvez aussi consulter le dossier dans notre magazine web (vous devez être connecté à votre compte pour voir et cliquer sur le bouton «lire en ligne»).