Dans l’imaginaire collectif, 2020 sera pour toujours l’année de la pandémie et du confinement. Pour plusieurs d’entre nous, cette année est aussi synonyme de fins de mois difficiles et de ruptures de stock dans les magasins. Soudain plongés dans ce qui avait toutes les allures d’un univers parallèle, nous avons dû apprendre à devenir plus débrouillards. Et la réparabilité est devenue l’une des caractéristiques les plus recherchées des consommateurs avertis.
Heureusement, Protégez-Vous avait déjà prévu le coup. Nous nous penchions sur la question de la réparabilité depuis quelque temps, notamment parce que des lecteurs de plus en plus nombreux nous écrivaient, même avant l’arrivée de la COVID-19, pour nous demander d’ajouter un tel critère dans nos tests.
Mes collègues de l’équipe des tests élaboraient donc déjà des cotes de réparabilité, en collaboration avec RECYC-QUÉBEC, lorsque la demande pour ce type d’évaluation est devenue plus pressante. Ce travail imposant – mais fort intéressant – se divise en deux volets principaux:
• vérifier si les pièces de rechange sont faciles à trouver;
• vérifier si les réparations les plus courantes sont réalisables.
Nous réalisons en outre des sondages auprès de notre Panel de consommateurs pour savoir quelles marques brisent le plus et quels sont les problèmes les plus courants.
Dans les fiches de produits, la note globale est alors influencée par trois éléments: la performance en laboratoire, le taux de bris et la réparabilité. Jumelées, ces données présentent un portrait complet de chaque produit évalué.
Quatre tests jusqu’ici…
Dès mai 2020, nous dévoilions la première cote de réparabilité dans notre test de barbecues. Nous avons constaté que peu d’entreprises de ce secteur offrent un soutien aux consommateurs pour la réparation, mais que plusieurs tiennent en stock les pièces nécessaires et conçoivent des produits assez faciles à démonter pour changer le système d’allumage ou les brûleurs, par exemple.
Ce mois-ci, nos tests de robots culinaires, de mélangeurs et de batteurs sur socle intègrent eux aussi une cote de réparabilité. Vous apprendrez, dans notre dossier spécial «petits électros», que trois marques bien connues se distinguent dans les trois catégories d’appareils parce qu’elles sont particulièrement fiables et réparables.
… et un cinquième dès le mois prochain
Début décembre 2020, nous mettrons en ligne notre analyse de la réparabilité des cafetières espresso. Cet appareil fort coûteux brise plus souvent que les mélangeurs ou les robots, puisqu’il est généralement utilisé de manière plus intensive. Ayant vu en primeur un aperçu des résultats, je peux déjà vous dire que la réparabilité est plutôt bonne dans cette catégorie d’appareils. Mais avant de choisir votre prochaine cafetière, je vous suggère tout de même d’attendre notre grand dossier, à paraître dans un mois.
Plus qu’hier, moins que demain
Mes collègues Clémence Lamarche, chargée de projets senior, et Samuel Lambert-Milot, directeur de la recherche et de l’innovation, prévoient de continuer leur travail dans le domaine de la réparabilité au cours des prochaines années. La demande ira croissant dans ce domaine, et Protégez-Vous veut pouvoir aller au-devant de vos questions.
D’ici à ce que nous implantions des cotes de réparabilité dans d’autres tests, vous pouvez consulter notre dossier «Réparer ou remplacer?», qui vous aidera à prendre des décisions difficiles en cas de bris de votre laveuse, sécheuse, cuisinière, frigo ou lave-vaisselle.