Il s’est dit beaucoup de choses au sujet de notre dossier sur le prix des médicaments.

Deux visions diamétralement opposées s’affrontent dans notre fil Facebook et notre boîte de courriel.

Dans le coin droit, les travailleurs du domaine de la pharmacie, qui se sentent malmenés dans les médias : « Votre regard, strictement centré sur la question du prix des médicaments, est complice d’une démarche mercantile qui fait fi de toute l’ampleur de la pratique de la pharmacie et met de côté les nuances et la complexité de cette profession », nous a écrit, par courriel, Anne-Marie Dubuc.

« Je trouve dommage de [présenter] le pharmacien comme un vendeur de pilules, comme si son jugement clinique et l’analyse des dossiers et des ordonnances n’avaient pas de valeur », a pour sa part affirmé Audrey Desjardins, dans un message que nous avons reçu par le biais de Facebook.

Point de vue des consommateurs

Dans le coin gauche, les consommateurs qui ne trouvent pas normal que le prix de leurs petits pots de pilules puisse passer du simple au double, s’ils changent de pharmacie.

« Dans le cas des médicaments, il faut se rendre compte que les clients sont “liés” à un pharmacien [...]. C’est une clientèle captive. [...]», opine Sylvain Morin, sur Facebook.

Certains votent carrément pour l’abolition des régimes d’assurance médicaments privés : « [...] Il est urgent que le Québec se dote d’un régime entièrement public d’assurance médicaments. [...] », a affirmé Elisabeth Gibeau, sur le fil Facebook de Protégez-Vous.

Une vision que partage notamment Simon Gneh : « [...] si le législateur voulait vraiment améliorer les choses, il “nationaliserait” [...] l’assurance médicaments et tout le monde serait couvert par le régime de la RAMQ. Les régimes privés, obligatoires lorsqu’ils sont offerts au travail, sont globalement facturés beaucoup plus que dans le cas d’assurés “au public” ».

Analyses indépendantes

L’équipe de Protégez-Vous continue, pour sa part, de considérer que ses dossiers détaillés et indépendants sont pertinents et utiles, dans tous les domaines où la santé flirte avec le commerce. Que ce soit en lien avec les médicaments, les lunettes, les verres de contact ou la chirurgie des yeux au laser, ou encore la qualité des soins dentaires.

Nous avons déjà publié des dossiers sur tous ces thèmes... et nous y reviendrons ! Il est possible – et essentiel – de parler d’argent, sans que cela ne dévalue pour autant le travail des professionnels dont il est question.

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