À Protégez-Vous, notre travail consiste à comparer rigoureusement divers produits. Nous laissons toutefois beaucoup de latitude à notre chroniqueur, l’auteur François Blais, pour qu’il puisse exprimer son point de vue bien personnel sur le monde de la consommation.
Un peu comme Pierre Foglia à l’époque, François prend un malin plaisir à «taquiner» ses lecteurs. «Plus personne ne devrait lire des bouquins en papier, hormis les romantiques et les pédants», lançait-il dans sa chronique de mars dernier. Il prenait le parti du livre électronique, lequel lui permet notamment de trouver à bas prix des livres qui ne sont plus offerts en librairie, de lire des extraits gratuitement avant l’achat, d’ajuster le degré de luminosité et la taille du texte, etc.
Il va sans dire que sa chronique a suscité bien des réactions de la part de nos lecteurs. «Taxer les amateurs de livres en “copie” physique de romantiques et de pédants et être soi-même un auteur, il faut le faire, souligne Pierre-Yves Bernard. Je me permets de rappeler à M. Blais que sans l'édition de son dernier livre en format papier, il n'en aurait vendu que 37 copies! Oui, il y a un réel plaisir sensuel à lire un “vrai” livre, et mépriser la chose relève de la même hérésie que de condamner tous ceux qui aiment l'odeur du café le matin ou la douceur d'un pétale de fleur que l'on touche délicatement.»
De son côté, Carole Tremblay aime partager des livres papier avec sa famille : «J'ai quatre sœurs et sept nièces qui [aiment] toutes la lecture. Lorsqu'une de nous achète un livre, celui-ci est partagé aussitôt lu. [...] Une fois qu'un ouvrage a complété la tournée, il est remis à une boutique de livres usagés, où il pourra procurer du plaisir à quelqu'un d'autre. La seule exception étant les ouvrages de référence.»
Pour sa part, Christian Labrie note que «la rétention et la compréhension seraient meilleures [avec le livre papier], selon les sciences cognitives». Un article paru en 2019 sur le site La Conversation, dont les articles grand public sont écrits par des chercheurs et des universitaires, lui donne d’ailleurs raison : «[...] la manipulation d’un vrai livre pendant la lecture apporte des informations sensorielles et motrices plus riches, ce qui permet de mieux traiter et de mieux mémoriser le texte et l’organisation temporelle des événements décrits. Ainsi, les données scientifiques actuelles nous amènent à continuer de privilégier la lecture de livres imprimés si l’on souhaite favoriser la compréhension et la mémorisation de ce qui est lu.»
Kobo fait déchanter
Certains lecteurs, comme François Blais, sont plutôt amateurs de liseuses, en particulier celles de Kobo qui – contrairement aux modèles Kindle d’Amazon – permettent d’emprunter des livres électroniques aux bibliothèques publiques.
Plusieurs soulignent cependant les problèmes rencontrés avec certaines versions du logiciel Adobe Digital Editions, nécessaire pour transférer les livres d’un ordinateur à une liseuse. Heureusement, il existe des solutions comme le montre notre article sur l’emprunt de livres sur les liseuses.