Ouch! C’est ce que je me dis chaque fois que je fais le plein d’essence. Alors qu’on approche 1,90 $ le litre – on l’a déjà même franchi à plusieurs reprises ces dernières semaines –, le passage à la pompe fait de plus en plus mal à mon portefeuille.
J’ai calculé que chaque plein me coûte environ 11 $ de plus que l’an dernier à la même période. Mon véhicule a un petit réservoir (50 litres), j’utilise de l’ordinaire et je roule peu, aussi l’impact sur mes finances est relativement modéré. Mais j’imagine le désarroi de ceux qui mettent du super et doivent effectuer des déplacements de plusieurs dizaines de kilomètres par jour. Cette hausse stratosphérique du prix à la pompe va sérieusement affecter leur budget au cours des prochains mois. Or, il n’est pas toujours possible de troquer la voiture contre le transport en commun ni d’opter pour le vélo, alors comment réduire la facture?
Vive l’écoconduite
On a tendance à l’oublier, mais l’écoconduite permet de réduire la consommation d’essence. Ainsi, évitez les démarrages en trombe et appuyez sur la pédale en douceur. Nicolas Ryan, directeur des affaires publiques de CAA Québec, mentionne qu’une accélération de 20 km/h par tranche de 5 secondes est recommandée. D’ailleurs, les démarrages et freinages brusques augmenteraient la consommation d’essence de 39 % sans vous faire réellement gagner de temps dans vos trajets.
Sur l’autoroute, ne dépassez pas la limite de 100 km/h, car rouler plus vite fera grimper la facture à la pompe. Par exemple, à 120 km/h, vous consommerez 20 % de plus qu’à 100 km/h. Adoptez aussi une vitesse de croisière constante et utilisez le régulateur de vitesse sur l’autoroute.
Rappelez-vous que l’utilisation de l’air climatisé augmente la consommation d’essence de 20 %. En été, réservez-le aux déplacements sur l’autoroute, car, dans ce cas, utiliser le toit ouvrant et garder les vitres baissées vous coûterait plus cher en essence. En hiver, faire tourner longtemps son moteur au ralenti pour le réchauffer est aussi une mauvaise idée, alors qu’un chauffe-moteur vous fera au contraire économiser.
Saviez-vous qu’une voiture mal entretenue est plus gourmande en essence? Cela peut se traduire par une majoration de 25 %. Par ailleurs, des pneus insuffisamment gonflés font aussi consommer davantage, tout en nuisant à la sécurité de la conduite. Vous transportez un support à skis ou à vélos? Sachez que chaque charge de 25 kg supplémentaire brûlera 1 % de plus de carburant. Désinstallez-les donc quand vous ne les utilisez pas.
Payez moins à la pompe
CAA Québec propose plusieurs autres bons trucs pour réduire la facture. Ainsi, son outil Info Essence vous indique si c’est le bon moment de faire le plein. Au moment d’écrire ces lignes, il en coûtait 1,868 $ le litre d’ordinaire en moyenne à Montréal, alors que le CAA évaluait plutôt à 1,848 $ un prix réaliste. Sa recommandation est donc de limiter ou de retarder l’achat de carburant, quand c’est possible.
Faire le plein de super n’est pas non plus toujours nécessaire. Vérifiez dans le manuel de votre automobile si vous ne pourriez pas vous contenter d’ordinaire. Selon les experts, de l’huile synthétique serait un meilleur investissement.
Certaines cartes de membre (CAA notamment) et de fidélité permettent d’obtenir des rabais ou même de payer moins à la pompe. Vérifiez les options de celles que vous possédez déjà et procurez-vous celles qui offrent cette possibilité. Ça ne coûte rien et ça finit par être payant!
Bien sûr, la solution ultime serait d’acquérir une voiture électrique. Je caresse cette idée depuis quelques années, mais, même avec les rabais offerts par le gouvernement, elles sont encore trop onéreuses pour mon budget. D’ailleurs, les acheteurs doivent attendre de 18 mois à deux ans avant de recevoir la leur. Je vais donc patienter encore un peu et adopter l’écoconduite en attendant.
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