Inflation galopante, guerre en Ukraine, soubresauts de la pandémie, relèvement des taux d’intérêt par les banques centrales, crainte d’une récession… les nouvelles ne sont pas bonnes pour la bourse, qui traverse une période de turbulences. Alors que le marché boursier a eu le vent dans les voiles pendant trois ans, les rendements ont piqué du nez au début 2022, ce qui donne des sueurs froides aux petits investisseurs, comme moi, et même aux gros !
En effet, du début de l’année jusqu’à la fin du mois de mai, l’indice boursier américain S&P 500 a chuté de 14 %, tandis que l’indice canadien S&P/TSX a baissé de 2,5 %.
Durant la même période, l'indice FTSE TMX Canada lié aux obligations canadiennes a quant à lui chuté d’environ 10 %. Alors que les obligations représentent habituellement la portion « sécuritaire » d’un portefeuille d’investissement, elles peuvent tout de même perdre de la valeur en période d’inflation et de hausse des taux d’intérêt. D’ailleurs, on a rarement connu une correction aussi sévère, selon Michel Doucet, vice-président, stratège d’investissement et gestionnaire discrétionnaire chez Desjardins Gestion de patrimoine.
Quant aux comptes d’épargne à taux d’intérêt élevé, ils n’ont aujourd’hui d’élevé que le nom. En mai dernier, ils offraient un rendement de 1 à 1,7 % environ, bien loin derrière le niveau de l’inflation, qui a bondi de 6,7 % de mars 2021 à mars 2022.
Pas de panique !
Comment réagir face à cette situation ? Surtout, en ne cédant pas à la panique et en ne posant pas des gestes que vous pourriez regretter par la suite. Michel Doucet souligne que les épargnants ont en effet la fâcheuse tendance à vendre quand il faudrait acheter. Or, quand les marchés baissent, c’est habituellement un bon moment pour acheter des actions au rabais.
La règle d’or est donc de vous en tenir au plan d’investissement et d’épargne que vous aurez mis sur pied avec votre planificateur financier. Rappelons que ce dernier aura pris soin de tracer votre profil d’investisseur, qui tient compte notamment de votre tolérance au risque, et de vous proposer une stratégie adaptée.
Michel Doucet recommande aussi d’adopter une attitude ouverte avec votre conseiller et d’avoir une bonne conversation avec lui quand vous ressentez un inconfort par rapport au plan ou au contenu de votre portefeuille. C’est cette transparence qui lui permettra d’ajuster le tir au besoin.
Quant à moi, je vais prendre une bonne respiration et me répéter que la valeur finit toujours par croître dans le temps…