En consultant nos tests, vous êtes peut-être déjà tombé sur la mention « En collaboration avec l’International Consumer Research and Testing (ICRT) » et peut-être vous êtes-vous demandé ce que ça pouvait bien être, l’ICRT.
Des magazines comme Protégez-Vous, qui ont pour mission d’informer les consommateurs en publiant, notamment, des résultats de tests, il y en a dans plusieurs pays du monde. Vous connaissez probablement le magazine américain Consumer Reports ou le magazine français Que Choisir. Mais, il y a aussi Rad & Ron (Suède), Zveza Potrosnikov Slovenije (Slovénie) ou Altroconsumo Edizioni SRL (Italie). L’ICRT regroupe plus de 35 organisations à la vocation similaire. Sa mission est de faciliter la collaboration entre elles, notamment en ce qui concerne la réalisation de tests comparatifs.
Protégez-Vous est membre de l’ICRT depuis 2013, ce qui nous a permis d’augmenter considérablement le volume de produits testés et la fréquence de certaines publications. Je me rappelle l’époque où nous publiions un palmarès de 20 téléphones cellulaires, une fois tous les trois ans. Maintenant, comme nous sommes 17 magazines à collaborer à ce projet, nous pouvons tester plus d’une centaine de produits par an, et nous ajoutons des nouveautés à notre site Web plusieurs fois par année.
La grande majorité de nos tests technos sont maintenant réalisés en collaboration avec l’ICRT, puisque les produits sont similaires d’un pays à l’autre. Il est donc avantageux d’unir nos efforts. Pour certains produits typiquement nord-américains, comme les téléviseurs ou les pneus d’hiver, nous travaillons directement avec Consumer Reports. Même lorsque les produits diffèrent d’un pays à l’autre, il peut être intéressant de s’associer puisqu’un même laboratoire peut utiliser le même protocole et tester un plus grand nombre de produits à un coût plus intéressant. Ainsi, il nous arrive d’envoyer des détergents à lessive en France rejoindre des contenants de partout dans le monde, pour les faire tester par un labo spécialisé.
Comme je vous le disais plus haut, l’ICRT mise sur la collaboration. Cela signifie que, nous aussi, on doit mettre l’épaule à la roue et tester des produits pour d’autres magazines. C’est exactement ce que nous venons de faire. Ma collègue Capucine Cloutier a eu le plaisir d’évaluer des poêles antiadhésives de l’Italie, des Pays-Bas, de la République tchèque, du Danemark, de la Finlande, de la Belgique, de la Slovénie et, bien sûr, du Canada. Celles provenant de l’étranger sont arrivées par la poste à notre laboratoire de Saint-Jean-sur-Richelieu. En tout, 86 poêles sont passées à travers un protocole particulièrement exigeant.
Nous avons débuté de façon assez peinarde en préparant des crêpes (pour évaluer l’uniformité de la température) et des œufs (pour évaluer les propriétés antiadhésives). On a pu déterminer quelles poêles faisaient le mieux leur travail lorsqu’elles sortaient tout juste de leur emballage.
Une fois ces premiers essais terminés, nous avons voulu savoir comment elles se comportaient dans une famille comme la mienne, disons, où tout le monde ne prend pas particulièrement soin de ses poêles antiadhésives.
Première épreuve : la résistance aux égratignures
Parce qu’on oublie parfois qu’on ne doit pas utiliser d’ustensile de métal dans une poêle (eh oui, j’ai vu mon garçon couper directement son grilled cheese dans la nôtre, avec un gros couteau de chef), nous avons réalisé six entailles dans chacune des poêles chaudes. Certaines ont résisté alors que d’autres en sont sorties irrémédiablement marquées.
Deuxième défi : la résistance à l’abrasion
On sait tous qu’on devrait laver nos poêles délicatement, avec un linge doux, mais la tentation est parfois forte de sortir une petite éponge abrasive pour terminer le travail. Nous devrions aussi résister à la tentation d’empiler nos poêles dans l’armoire ou, au minimum, insérer un tissu entre chaque produit. Mais nous ne respectons pas toujours ces consignes. Nous avons donc voulu savoir comment nos poêles résistaient à l’abrasion. On les a donc remplies de goujons de métal et nous les avons placées sur une table vibrante pendant 30 minutes. Ici encore, certaines ont étonnamment bien résisté, d’autres, pas du tout.
Assaut final : le choc thermique
Ici, je dois plaider coupable : il m’arrive souvent de prendre ma poêle encore chaude pour la mettre directement dans l’eau. Sachez que c’est une très mauvaise idée puisque cela a tendance à déformer la poêle. Vous en ressentirez d’autant plus les effets si vous avez une cuisinière à vitrocéramique puisque la distribution de chaleur sera particulièrement affectée si le fond de votre poêle n’est pas plat. Pour identifier les produits les plus sujets à la déformation, nous avons chauffé au maximum nos échantillons, puis les avons plongés dans l’eau tiède à dix reprises.
À la fin de tout ça, beaucoup d’échantillons étaient bons pour la poubelle – il faut dire que nous n’y sommes pas allés de main morte avec ce test –, mais d’autres étaient étrangement en bonne condition. Pour savoir quelles poêles sont conçues pour les gens négligents (ici je mets le chapeau qui me fait parfaitement bien), attendez notre magazine du mois de novembre ou surveillez la mise à jour de notre test en ligne.
En attendant, voyez notre test et nos conseils pour allonger la vie de vos poêles antiadhésives.