Si l’on se fie aux derniers mois, mais aussi à la demande accrue chez les détaillants d’articles de sport de plein air, les pistes de ski et les sentiers seront bien occupés cet hiver!
Pourtant, COVID-19 ou pas, la randonnée n’est jamais aussi populaire en hiver que pendant l’été ou l’automne. Ce qui, entre vous et moi, fait bien mon affaire.
Au-delà du décor magnifique, il y a une ambiance feutrée apaisante, tandis qu’une ascension en montagne prend vite les allures d’une expédition épique.
En contrepartie, un manque de préparation et un équipement inadéquat pardonnent moins dans ces conditions. Outre les vêtements, il y a ce que vous vous mettez aux pieds.
Raquettes ou crampons ?
Faire de la randonnée en bottes est évidemment possible. Elles feront l’affaire pour de courts trajets dans la neige ni trop épaisse ni trop glissante.
Sauf que, en utilisant une paire de crampons ou de raquettes, vous faites une économie d’effort importante. Dans une pente, vous n’aurez pas l’impression de reculer à chaque pas! Et, surtout, ces équipements vous éviteront de vous blesser: une plaque de glace est si bien camouflée sous un tapis blanc…
Les « pleinairistes » diront d’habitude que, l’idéal, c’est d’avoir les deux lors d’une même escapade. Mais tout dépendra de la longueur et de la nature du parcours que vous entreprendrez. Prenez le temps d’expérimenter pour identifier vos besoins. Pour ce faire, vous pouvez emprunter l’équipement d’un ami, le louer ou opter pour l’achat de matériel usagé.
Les crampons sont très faciles à utiliser et ont l’avantage de se faire tout petits dans un sac. Ils sont utiles dès que l’on trouve de la glace ici et là, au début ou en fin de saison. Dans les sentiers populaires où la neige est tapée par les autres marcheurs, c’est souvent le meilleur choix. Ils seront aussi moins encombrants sur les chemins étroits.
Les raquettes nécessitent généralement un peu plus d’ajustements et peuvent paraître embarrassantes, surtout au début. Mais elles sont très polyvalentes. Si elles font l’affaire sur presque tous les types de terrain, elles rayonnent dans les portions où la neige est plus épaisse, qu’elle soit poudreuse ou dense. Un pied qui renfonce soudainement jusqu’à la hanche dans la neige durcie, ça vous dit quelque chose? Moi oui. Et quand ça survient à tous les trois pas, ça devient vite épuisant de s’en extirper.
Comment les choisir
Pour les crampons, choisissez ceux conçus pour la randonnée, avec des piques plutôt imposants qui s’agripperont bien. Les crampons urbains munis de petits bouts arrondis ne vous offriront pas suffisamment de prise sur la plupart des terrains glacés ou enneigés. Ils coûtent entre 50 et 90 $ en magasin.
Ça se complique un peu du côté des raquettes dont l’étendue du choix est à s’en gratter la tête. Les prix varient de moins de 100 $ à plus de 300 $.
Sans passer à travers les nombreuses caractéristiques, j’ai remarqué une chose dont on vous parle rarement: lorsque la neige est un peu collante, mes compagnons se retrouvent souvent avec une boule de neige durcie (voire de glace) désagréable et difficile à retirer sous les pattes.
Pas avec les miennes. Pourquoi? Les dents de mes raquettes ne permettent pas l’accumulation de neige à un endroit. Outre une rangée de dents à l’avant du pied, deux lignes parallèles assez éloignées vont d’avant en arrière.
Par ailleurs, si vous pensez les traîner sur votre sac à dos pendant une partie de votre sortie, un modèle léger ne serait pas un luxe. Ceux faits de plastique moulé sont donc intéressants. Toutefois, je trouve qu’ils sont plus bruyants lorsqu’on marche, ce qui est un peu agaçant.
Que vous optiez pour les crampons ou les raquettes (ou les deux), essayez-les avant de les acheter, et ce, avec les bottes que vous utiliserez. Votre pied doit y être bien installé et l’attirail ne doit pas bouger autour de lui, sans pour autant être inconfortable.
Enfin, certains crampons ou dents en métal rouillent assez facilement, prenez le temps de bien les sécher après chaque utilisation.